Après la salve de soutien de la part de toutes les nations pour soutenir le Maroc à traverser cette tragédie humaine, certains médias français ont repris leurs fâcheuses habitudes pour monter en épingle un faux problème.
Il s’agit des ONG qui veulent venir au Maroc participer aux secours. «Alors que les secours sont lancés dans une course contre la montre pour venir en aide aux survivants du séisme, le Maroc n’a toujours pas demandé officiellement l’aide de la France.
Cette dernière se tient toutefois prête à envoyer ses équipes sur place», peut-on lire sur certaines colonnes. Ailleurs, nous lisons ceci : «On aurait voulu prendre un avion qui décolle dans une minute à Orly, malheureusement on n’a toujours pas eu l’accord du gouvernement marocain », affirme Arnaud Fraisse, fondateur de Secouristes sans frontières, sur France Inter.
Et d’autres émissions tournent en boucle sur les chaînes françaises dans des tentatives aberrantes de vouloir faire du sensationnel sur la base du vide.
Mais, comme le précise une spécialiste comme Sylvie Brunel, «quand un État subit une catastrophe, c’est à lui de demander de l’aide. C’est une question de souveraineté. Il n’est pas question pour les secours internationaux de se précipiter dans un pays, sauf si celui-ci a failli, comme en Haïti en 2010».
Et le Maroc est loin d’avoir failli. Les secours sont là, les forces royales travaillent d’arrache-pied. L’armée et les forces marocaines se sont déployées sur tous les lieux touchés rapidement.
Des chaînes de solidarité nationale ont été mises en place dans la nuit du 8 au 9 septembre, quelques heures après le drame. Les hôpitaux fonctionnent à plein régime, des dons de sang sont effectués dans toutes les régions du pays.
Des centaines d’associations marocaines acheminent nourriture, eau et couvertures. Des hôtels reçoivent les rescapés qui ont perdu leurs maisons.
Le Maroc sait que ce sont les premières 24 à 48 heures qui sont cruciales pour les secours. Et c’est exactement ce qui a été fait avec maîtrise et logique. Comme l’a bien précisé Sylvie Brunel, «il y a un tel amoncellement de débris que tout se joue dans les premières 24 ou 48 heures. Les actions essentielles sont celles de proximité. Par la suite, sauf cas exceptionnels de personnes bloquées dans des trous d’air ou cavités, les chances de retrouver des survivants s’amenuisent fortement.
Le temps qu’arrivent les secours internationaux, il est malheureusement déjà trop tard. Au nom de cette maigre chance de sauver des rescapés, le risque pour le Maroc est de perdre sa souveraineté».
C’est exactement cette logique qui est mise en avant. C’est au Maroc de déployer tous les moyens dont il dispose pour faire face à cette catastrophe.
Le Maroc ne refuse pas l’aide internationale. Nuance. Le Maroc assure sur tous les fronts et le travail réalisé en 48 heures le montre aux yeux du monde.
C’est ce qui rend ces spéculations à la fois ridicules et irrespectueuses, surtout à un moment où un pays soi-disant «ami» est frappé par une catastrophe naturelle. C’est justement cette hostilité et cette agressivité françaises qui ont balayé les relations entre Rabat et Paris.
Abdelhak Najib, Écrivain-écrivain