Elle est composée du RNI, du PAM et du PI.
La compétence sera privilégiée au niveau des profils des futurs ministres devant former le nouveau gouvernement.
Par C. Jaidani
Aziz Akhannouch, chef de gouvernement désigné, passe à une nouvelle étape pour la formation de son cabinet. Suite aux consultations avec les partis politiques, c'est finalement une coalition tripartite composée du RNI, du PAM et du parti de l'Istiqlal qui composera la nouvelle équipe gouvernementale.
Ce trio, qui est arrivé en tête des élections législatives du 8 septembre, dispose d'une majorité confortable à la Chambre des représentants. Quelques incertitudes planaient quant à la participation de l'USFP dans cette équipe. Mais la formation à la rose a préféré se ranger dans l'opposition, jugeant l'offre proposée en deçà de ses aspirations et du poids du parti dans le paysage politique national.
Lors de la présentation de la coalition tripartite à Rabat, le 22 septembre, Akhannouch a dévoilé les motivations ayant abouti à une telle alliance, dont notamment «la prise en considération de l'équilibre entre la majorité et l'opposition». Il s’agissait aussi d’éviter une majorité hétéroclite où la répartition des portefeuilles ministériels obéirait à des critères politiques au lieu de la compétence. Tenant compte de cela, il a annoncé que son équipe sera «cohérente, forte et efficace».
Des valeurs mises également en exergue par les leaders du PAM et du PI. Selon Akhannouch, «les programmes des trois partis convergent et permettent de lancer une vision gouvernementale homogène». Par ailleurs, il a précisé que «les consultations vont se poursuivre pour constituer le gouvernement, dont la composition sera soumise à la validation du Roi. La compétence est privilégiée pour choisir les ministres». De son côté, Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM, a indiqué dans son allocution que «nous sommes tenus de constituer un gouvernement fort et homogène afin de permettre au Maroc de relever ses défis. Le prochain exécutif doit se pencher sur les dossiers les plus importants et ne pas les différer».
Il a indiqué également que son parti s'engage à travailler en toute transparence et responsabilité. Les trois partis se sont mis d'accord sur plusieurs axes, qui vont se traduire dans le programme gouvernemental. «Nous avons eu des divergences avec le RNI lors de la campagne électorale. Ce sont les règles du jeu de la démocratie», a lancé le SG du PAM, qui précise qu’«actuellement nous avons tourné cette page. Nous sommes amenés à nous entendre et travailler ensemble pour le bien de notre pays». Dans son intervention, Nizar Baraka, SG de l’Istiqlal, a souligné que «le prochain gouvernement doit mettre un terme aux politiques dépassées et improductives. La nouvelle carte politique impose d’initier de nouvelles réformes et répondre aux aspirations des citoyens qui sont très importantes, notamment dans le domaine économique et social».