Changement climatique: cinq pistes technologiques pour atténuer les facteurs

Changement climatique: cinq pistes technologiques pour atténuer les facteurs

C'est une période passionnante pour la technologie climatique. Après la conclusion de la COP26, la question n'est pas de savoir si les innovations technologiques pourraient aider à lutter contre le changement climatique, mais plutôt quelles sont celles qui semblent les plus prometteuses. Voici cinq façons dont la technologie peut contribuer à la réduction du réchauffement climatique.

 

Par K. A

Intelligence artificielle

L'IA repose sur des calculs complexes effectués par des ordinateurs puissants qui peuvent consommer de grandes quantités d'énergie. La formation d'un seul système d'algorithme d'IA peut utiliser près de cinq fois les émissions produites par une voiture au cours de sa durée de vie, selon des chercheurs de l'Université du Massachusetts. Mais l'IA contribue déjà à rendre un large éventail de processus industriels plus économes en énergie, simplement en effectuant des calculs que les humains ne peuvent pas. Le cabinet de conseil PwC estime qu'une plus grande utilisation de l'IA dans les secteurs clés de l'économie, dont l'agriculture et les transports, pourrait réduire les émissions mondiales de 4%.

 

Applications et moteurs de recherche

D’après les chercheurs, Internet et les services associés (vidéos, fichiers sonores, hébergement de fichiers dans les clouds) polluent autant que l’industrie aérienne, à raison de 830 millions de tonnes de CO2 libérées chaque année dans le monde. Mais il existe des alternatives écologiques, solidaires pour limiter l’impact sur la planète. Google a annoncé des ajustements à ses outils de recherche pour montrer aux conducteurs les itinéraires les plus économes en carburant et afficher les informations sur les émissions pour les vols. Le moteur de recherche allemand Ecosia, quant à lui, utilise les bénéfices de ses publicités pour payer le reboisement, avec plus de 135 millions d'arbres plantés à ce jour.

 

Télétravail

Le passage au travail à distance pendant la pandémie a-t-il été bénéfique pour l'environnement ? Ce n'est pas encore clair, disent les experts. L’énorme baisse des déplacements domiciletravail a été saluée comme un facteur contribuant à une baisse des émissions mondiales, alors qu'une grande partie du monde s'est repliée. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a découvert que si tous les cols blancs restaient chez eux un jour par semaine, les émissions mondiales pourraient être réduites de 24 millions de tonnes, soit à peu près l'équivalent des émissions de Londres en un an. «Les travailleurs effectuant de longs trajets en voiture pourraient certainement réduire leur empreinte carbone en restant à la maison», a déclaré l'AIE. Mais il a conclu que les conducteurs effectuant un trajet quotidien de moins de 6 kilomètres pourraient en fait consommer plus d'énergie en restant à la maison avec les radiateurs allumés.

 

Cloud computing

Pendant des années, on a craint que les centres de données géants et gourmands en énergie dont dépend Internet, ne deviennent un contributeur majeur au changement climatique. Mais une étude publiée dans la revue Science l'année dernière suggère que ces craintes ne se sont pas concrétisées, grâce à des gains d'efficacité inattendus. En 2018, les centres de données ne consommaient encore qu'environ 1% de l'électricité mondiale, malgré la demande croissante de stockage de données. Google, par exemple, a utilisé l'IA pour réduire de 40% les coûts de refroidissement de ses centres de données. Recourir au cloud, c’est tout d’abord dire adieu aux serveurs sur site, qui sont de très gros consommateurs d’énergie car ils doivent notamment bénéficier d’une alimentation électrique ultra performante et être climatisés 24h/24h.

 

Villes intelligentes

Les Nations unies estiment que les villes représentent 70% des émissions de gaz à effet de serre. Et avec la population qui devrait devenir de plus en plus urbaine, concevoir des villes économes en énergie est une priorité absolue. Un projet pilote à Amsterdam, par exemple, a utilisé l'IoT pour guider les conducteurs vers des places de parking vides, réduisant ainsi le temps passé à parcourir la ville à la recherche d'une place. Glasgow est une autre ville qui développe des solutions intelligentes dans le cadre de Ruggedised, l’un des 17 projets phares européens en faveur des villes et communautés intelligentes. 

 

 

 

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