C'est une lueur d'espoir pour un renouveau tant attendu suite à deux années éprouvantes marquées par le spectre de la pandémie. Cinq grands thèmes d'importance retiendront notre attention jusqu'à dimanche.

La question de la fréquentation est l'une des préoccupations majeures. Il y a de cela trois ans, cet évènement incontournable, se tenant au cœur de Las Vegas, avait attiré une foule impressionnante de plus de 117 000 visiteurs. C'était quelques semaines avant que la pandémie de Covid-19 ne vienne bouleverser le monde entier.

En 2021, le nombre d'assidus a dramatiquement chuté à 40 000, fréquentant une version hybride du CES. La vague déferlante du variant Omicron a dissuadé de nombreux intéressés, les contraignant à rester à domicile.

"C'est une agréable sensation de voir les gens se retrouver après deux ou trois années sombres", a déclaré Gary Shapiro, président de l'Association de technologie grand public (CTA), l'organisatrice de cette illustre convention au sein de l'aridité désertique.

Les organisateurs aspirent à rassembler plus de 100 000 participants pour cette nouvelle édition du CES, un événement dont la genèse remonte à 1967, et qui avait vu le jour à New York.

L'industrie automobile s'affirme avec force

L'industrie automobile sera très représentée cette année, avec près de 300 exposants provenant du secteur, rassemblés dans un hall d'exposition dédié. Stellantis, BMW, et des cadres de Honda feront des présentations notables.

"Cette année, vous aurez presque l'impression d'être à un salon de l'automobile", résume Kevan Yalowitz, responsable de l'activité logiciels et plateformes chez Accenture.

La transformation technologique fulgurante de l'automobile fait du CES une destination incontournable. Cela se déroule dans le contexte du déclin du salon de Detroit, suspendu pendant trois ans avant une reprise timide en septembre dernier.

Même si l'avènement des voitures entièrement autonomes semble plus distant que prévu initialement, une majorité des innovations présentées cette année ambitionnent de substituer le logiciel au conducteur.

Parmi les nouveautés, figure la possibilité de mettre à jour à distance le logiciel de gestion du véhicule, tout comme un ordinateur ou un smartphone.

Le métaverse perdure

L'année dernière, le CES avait été dominé par la conviction que la réalité virtuelle, accessible via un casque, était le futur de l'internet.

Cependant, l'enthousiasme s'est quelque peu estompé, plombé par une année difficile pour Meta (ex-Facebook), considéré comme le moteur du métaverse. Le géant de Menlo Park (Californie) peine encore à convaincre les utilisateurs de franchir le pas, en dépit d'investissements colossaux.

La révolution des objets connectés

Les appareils connectés gagnent du terrain depuis près d'une décennie, mais le marché demeure très fragmenté, avec des dizaines de fabricants et de nombreuses normes et standards concurrents. Sous l'égide de l'Alliance des standards de connectivité (CSA), plus de 550 sociétés ont collaboré pour définir un protocole commun, que les experts voient comme une révolution. Avec la nouvelle norme, appelée Matter, dont la première version a été lancée en octobre, il sera désormais possible d'acheter un appareil de toute marque ou presque et de le connecter à l'écosystème existant de votre domicile, qu'il s'agisse des applications Alexa d'Amazon ou Nest de Google.

Le vert se fait aussi une place

Le sujet du changement climatique figure parmi les thèmes majeurs du CES depuis plusieurs années, même si les événements consacrés à ce sujet attirent moins le public que les derniers gadgets électroniques.

Cette semaine, la technologie verte bénéficiera de son propre espace d'exposition, signe de la volonté des organisateurs de lui accorder une visibilité accrue.