Comme annoncé par Abdallah Benhamida, son président, dans son mot d’introduction, les concours des sociétés de financement à l’économie ressortent à fin 2016 à 160 Mds de DH, en progression de 6,5 Mds ou 4,2% par rapport à l’exercice précédent. La ventilation des métiers montre que le crédit-bail a affiché une hausse de 1,5%, s’établissant à 43,2 Mds de DH. Le crédit à la consommation s’est accru de 6,5% à 45,5 Mds de DH. Cette hausse ne doit pas occulter que le crédit revolving, composante du crédit à la consommation, accuse un recul de 15,7% par rapport à l’exercice précédent.
Le factoring également a enregistré une baisse de 8,6% à 4,9 Mds de DH. Les autres métiers (mobilisation de créances, garantie, crédit immobilier et financement des organismes de crédit) ont globalement enregistré des hausses.
En ce qui concerne l’activité relative aux moyens de paiement, il est à noter qu’elle a été marquée par une progression de 8,8% du nombre de cartes en circulation (12,9 millions) ainsi que par une hausse de 23,5% du nombre de transactions effectuées auprès des commerçants affiliés au CMI (40,5 millions d’opérations) et de 13,8% du volume d’acquisition correspondant (26,1 Mds de DH).
En termes d’activité, les métiers de financement ont offert un visage contrasté en 2016. Des réalisations qui ont été approuvées par le commissaire aux comptes, à l’issue du Conseil.
Mais encore faut-il placer ces réalisations dans leur contexte économique, sachant que 2016 a été une année peu porteuse, avec concomitamment une vigilance accrue des sociétés face au risque.
Force est d’ailleurs de constater que loin de la croissance à deux chiffres réalisée, il y a quelques années, l’évolution des sociétés de financement au cours des dernières années n’a pas dépassé 5%.
Crédit-bail : une nouvelle feuille de route
A fin mars 2017, les concours des sociétés de crédit-bail, de crédit à la consommation et de factoring ressortent à 94 Mds de DH, soit une hausse de 5% par rapport à fin mars 2016.
Comme signalé, depuis un certain nombre d’années, les métiers de financement connaissent un tassement, interpellant ainsi les membres de l’APSF. «C’est ainsi que le Conseil de l’APSF réuni le 15 décembre 2016, a examiné les moyens de préserver l’ADN des métiers de financement et a décidé de procéder en interne à un diagnostic», explique A. Benhamida. Ce diagnostic s’est soldé par une note exhaustive qui décrit la situation des sociétés de financement en 2017, et ce en prenant en considération toutes les contraintes et menaces qui pèsent sur l’environnement de ces sociétés.
Elle comprend également les solutions qui peuvent être envisagées, exprimées par les membres, que ce soient celles liées aux facteurs internes ou celles liées à des facteurs externes dépendant des pouvoirs publics. «Cette note a fait l’objet de larges échanges au sein du Conseil de l’APSF réuni le 25 mai 2017. Elle a également nourri, pour une large part, la réflexion des dirigeants des sociétés de crédit-bail réunis pour arrêter leur stratégie pour les prochaines années», tient à souligner le président de l’APSF. Elle est appelée à être dûment élaborée par des groupes de travail. «Le but est de réinventer le leasing», renchérit le président.
2017 se veut également une année d’entrée effective de la finance participative. «La finance participative interpelle
également les sociétés de financement et il faut se préparer à son entrée sur le marché pour s’y adapter», rappelle Benhamida à ce sujet. ■
S. Es-siari