Cette deuxième édition met l’accent sur le rôle stratégique de l’épargne dans le développement économique du Maroc, tout en soulignant l’importance de l’éducation financière pour orienter les citoyens vers des choix d’investissement responsables et durables.
Par D. William
La deuxième édition du Salon de l’épargne, organisée par Finances News Hebdo, s’est ouverte mercredi 20 novembre à Casablanca - Anfa Park. Jusqu’au 23 novembre, ce Salon, rendez-vous incontournable du secteur financier marocain, se positionne comme une plateforme d’échange et de réflexion pour les experts financiers, les institutions et les particuliers en quête de solutions d’épargne et de placement adaptées à leurs besoins. Dans un contexte économique marqué par l’incertitude, cet évènement se révèle d’autant plus pertinent qu’il offre des opportunités uniques d’apprentissage, mais constitue également une plateforme stratégique pour promouvoir l’épargne au Maroc.
«A travers le marché des capitaux, l’épargne va être mobilisée pour accompagner les entreprises, encourager l’innovation et répondre aux besoins de financement d'un Maroc en pleine évolution. L'éducation financière doit, pour pouvoir mobiliser l’épargne, être au cœur de cette ambition et constituer un outil clé pour protéger l’épargne, mais également pour l'orienter efficacement vers des placements adaptés et durables», a souligné Nezha Hayat, présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), lors de l’ouverture du Salon. Dans le même sens, Abderrahim Chaffai, président de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), a relevé le rôle de l’épargne dans le développement économique du Maroc.
Selon lui, «l’épargne est très importante pour notre activité d’assurance. Comme vous le savez, 45% du chiffre d’affaires des assureurs concernent l’assurance-vie, et 38% sont liés à l’épargne. Cette épargne constitue un investissement à long terme qui permet au secteur des assurances d’accompagner le développement économique de notre pays». Cette dynamique croissante de l’épargne est donc au cœur de ce Salon, qui ambitionne de répondre aux attentes des Marocains en quête de sécurité financière et d’optimisation de leurs ressources. Chaffai a également mis en lumière l’évolution remarquable de l’épargne au Maroc au cours des dernières années : «sur les 10 dernières années, le taux de croissance annuel moyen (TCAM) est de 14%, un chiffre qui témoigne de l’engouement croissant des Marocains pour ces solutions, en partie grâce aux avantages fiscaux attractifs».
Immersion et interaction
Le changement de lieu pour Anfa Park illustre l’ampleur prise par le Salon de l’épargne. Ce cadre a été choisi pour permettre une circulation fluide entre les différents stands et zones d’échange, renforçant ainsi l’expérience des participants. Tout un dispositif a été mis en place pour favoriser les rencontres et les discussions entre particuliers et professionnels. Fatima Ouriaghli, directeur de publication de Finances News Hebdo, a souligné l’importance de cet événement dans le paysage financier marocain : «le Salon de l’épargne se veut un outil pédagogique autant qu’un lieu d’échange. Il ne s’agit pas seulement de présenter des produits financiers, mais surtout d’éduquer les participants sur l’épargne responsable, la planification à long terme et les opportunités d’investissement. Notre rôle, en tant que média, est d’accompagner les citoyens dans cette quête de mieux comprendre et gérer leurs finances personnelles». Nezha Hayat a tout autant insisté sur le rôle essentiel de l’éducation financière pour démocratiser l’épargne.
«Au sein de l'Autorité marocaine du marché des capitaux, nous nous engageons avec force et conviction pour promouvoir une éducation financière accessible au plus grand nombre. Nous mobilisons des ressources importantes et multiplions les initiatives et actions d'éducation sur différents canaux, notamment des guides, des campagnes radios, des capsules vidéo, des applications mobiles interactives… pour rapprocher le grand public du marché des capitaux. Toutes ces réalisations reflètent notre engagement constant à accompagner les épargnants, les protéger et contribuer au développement d’un marché des capitaux inclusif, dynamique et attrayant», affirme-t-elle.
La programmation riche et variée est sans conteste l’un des points forts de cette édition, avec une vingtaine de conférences prévues couvrant divers sujets. Ces thématiques sont abordées dans des formats accessibles, permettant à un large public d’acquérir des connaissances pratiques tout en bénéficiant de conseils personnalisés. Par ailleurs, les participants ont l’opportunité d’échanger directement avec des dirigeants d’entreprises cotées, des assureurs et des gestionnaires de fonds, renforçant ainsi leur compréhension des options d’épargne disponibles. Pour les acteurs du secteur financier, le Salon de l’épargne représente une opportunité stratégique de présenter leurs produits et services à un public diversifié. Des institutions renommées, des banques aux compagnies d’assurances, en passant par les sociétés de gestion de fonds, sont présentes pour répondre aux questions des visiteurs et partager leurs expertises.
«Cet événement constitue un pont entre les institutions financières et les citoyens. Nous souhaitons instaurer un dialogue ouvert et constructif pour aider les particuliers à mieux appréhender les enjeux de la gestion financière dans un monde en constante évolution», ajoute Fatima Ouriaghli, insistant sur la vocation éducative de cet événement qui a connu, pour cette année, un saut qualitatif et quantitatif important. «Nous sommes ici pour accompagner cette dynamique, donner des informations et encourager l’adoption de pratiques d’épargne responsables. Ce salon est une vitrine exceptionnelle pour partager nos connaissances», conclut Chaffai.