Les opérateurs des marchés des capitaux ivoiriens et marocains se sont rencontrés, dans le prolongement de la visite royale récemment dans ce pays, pour sceller une alliance.
Elle porte aussi bien sur le développement individuel de chaque marché que sur le développement commun des deux places. Décryptage.
Une délégation représentant le marché boursier de Casablanca a effectué récemment une visite de travail à Abidjan, en Côte d’Ivoire. L’objectif était, entre autres, de renforcer le partenariat entre les deux places financières. Ainsi,
«les deux délégations ont décidé de créer un Groupe d’impulsion des marchés des capitaux, co-présidé par les Directeurs généraux de la Bourse de Casablanca et de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et composé des représentants des régulateurs (CDVM et CREPMF), dépositaires centraux (Maroclear et CD/BR) et des associations professionnelles des intermédiaires en bourse (APSB et APSGI) des deux marchés», explique un communiqué de presse de la Bourse de Casablanca.
Les initiateurs de ce groupe d'impulsion s’accordent sur la volonté de travailler ensemble, d’une part, pour le développement de leurs marchés des capitaux aux niveaux national et régional et, d’autre part, pour le rapprochement des deux marchés afin d’en améliorer l’accessibilité et la visibilité à l’échelle internationale, et d’adopter les meilleures pratiques.
5 comités voient le jour
Afin d’opérationnaliser ce rapprochement, le Groupe d’impulsion des marchés des capitaux a créé 5 comités. Le premier concerne l’harmonisation réglementaire et le second se concentrera sur les transactions marché et post-marché, toujours dans un souci d’harmonisation. Le troisième est relatif au développement des deux marchés respectifs et des nouveaux produits, et le quatrième comité, dit technologie, sera accès sur le développement de l’infrastructure et les systèmes d’information. Enfin, un cinquième comité travaillera sur le développement de Bourses aux matières premières. Ces comités, composés de représentants des différentes entités, devront, dans un délai de trois mois, définir et mettre en oeuvre un plan d’action visant le rapprochement des deux marchés.
Par ailleurs, cette rencontre a également été l’occasion de renforcer les relations entre les associations professionnelles des intermédiaires en Bourse (APSB et APSGI), à travers la signature d’un protocole d’accord de coopération et d’échange d’information.
Pour rappel, une convention de partenariat a déjà été signée en 2013 entre la BRVM et la Bourse de Casablanca ainsi qu’entre les régulateurs des deux marchés (CDVM et CREPMF) visant au renforcement de la coopération entre les deux marchés de capitaux.
Karim Hajji, Directeur général de la Bourse de Casablanca et chef de la délégation marocaine a déclaré sur place que «c’est une matérialisation de la volonté des acteurs du marché des capitaux du Royaume du Maroc d’oeuvrer avec ceux des pays de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine, ndlr) au développement de leurs marchés respectifs afin de contribuer plus efficacement au financement des entreprises de leurs espaces économiques».
A. Hlimi