En attendait Rabat sur ces questions, ça sera finalement Tunis. «L'Africa Blockchain Summit», forum de Gouverneurs de banques centrales africaines, sera organisé le 14 mai à Tunis, indique la Banque Centrale de Tunisie (BCT), organisatrice de cet événement.
Initiée avec le soutien de «Paris Europlace», la place financière parisienne, et le Groupe «Talan», expert dans l’accompagnement de la transformation agile, cette manifestation vise à appréhender l’impact de la technologie des registres distribués sur la finance africaine et des pays émergents.
Selon la même source, la «blockchain» est une technologie de stockage et de transmission d'informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle.
Cette initiative ambitionne de contribuer aux réflexions et travaux en cours au niveau mondial sur la Blockchain, et proposer dans une perspective régionale une grille d’analyse et de compréhension de cette technologie.
Elle s’appuie sur une approche multidimensionnelle, qui permettra d’identifier les défis, les enjeux et les applicatifs potentiels de la Blockchain sur la finance africaine et la région MENA, précise la BCT dans un communiqué.
Au menu figurent trois sessions complémentaires dont la première, qui est institutionnelle, réunit les Gouverneurs de Banques Centrales et hauts responsables de la finance africains et internationaux dans le cadre de panels animés par des conférenciers de renom.
La seconde sera consacrée à des ateliers sur des usages concrets de la Blockchain par le secteur financier, alors que la troisième sera axée sur la recherche et l’innovation, à travers un Hackathon réunissant FinTechs, académiques, chercheurs et développeurs autour d’un défi Blockchain, en lien avec des préoccupations opérationnelles.
L’évènement sera aussi l’occasion pour la publication d’un livre blanc qui proposera une vision commune de la manière avec laquelle les banques centrales de la région aborderont les défis soulevés par la Blockchain pour instaurer un cadre réglementaire adéquat qui améliore la sécurité et l’efficience des marchés financiers.
Le Gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, a affirmé «notre responsabilité est d’encourager cette mouvance technologique, tant ses bénéfices promis pour la performance des systèmes de paiement et l’efficacité des services financiers sont grands».
Il a souligné l'impératif d'anticiper les nouveaux risques et défis liés à la nouvelle technologie et de déployer toutes les stratégies à même de préserver l’intégrité des systèmes financiers.
De son côté, le délégué général de Paris Europlace, Arnaud de Bresson, a exprimé la disposition de son institution à contribuer à la réussite de l’Africa Blockchain Summit, en s’appuyant, sur les expérimentations de la Place financière de Paris pour maitriser et déployer cette technologie, qui devrait accélérer le développement et la croissance des services financiers en Afrique et dans les pays émergents .
Pour sa part, le Président du groupe Talan, Mehdi Houas, a estimé que l’Afrique a besoin d’innovation technologique pour sauter une génération et rattraper son retard, et l’innovation technologique a besoin de l’Afrique pour disposer d’un terrain de jeu vierge et valider, en grandeur nature, ces nouveaux concepts.