Les agences de notation saluent la décision du Maroc de passer progressivement à un dirham flottant. A l’image de Standard & Poors, Fitch, par le biais de sa filiale BMI Research, applaudit cette réforme.
«Nous sommes confiants sur la capacité du Maroc à progresser vers une plus grande flexibilité des taux de change au cours des prochaines années, avec le soutien du FMI».
C’est en ces termes que BMI Research, juge le processus de libéralisation du dirham, qui sera entamé en juin 2017, comme annoncé hier par Abdellatif Jouahri, Wali de Bank AL-Maghrib.
BMI Research estime que le Maroc possède tous les ingrédients nécessaires pour conduire avec succès cette réforme : une position budgétaire forte, une inflation faible, un système bancaire sain et l'alignement général du dirham avec les fondamentaux macroéconomiques. Ces données sous-tendent la vision de l’institut de recherche d'une transition progressive et fluide vers un régime flottant au Maroc au cours des prochaines années.
La filiale de Fitch souligne qu’une plus grande flexibilité du taux de change est conforme à la stratégie du royaume visant à attirer les investissements étrangers et à devenir un centre de fabrication et d'exportation entre l'Europe et l'Afrique.
Le régime monétaire du Maroc est actuellement constitué d’un panier de devises (60% d'euros, 40% en dollars américains), avec une fluctuation de +/- 0,5% autorisée.
Au cours des dernières années, Bank al-Maghrib (BAM) a annoncé son intention de progresser vers un régime de taux de change plus souple.
La première étape consistera à élargir la bande de négociation, très probablement donc au deuxième trimestre 2017, avec l'avancement progressif, sur plusieurs années, vers un flottant libre. Une transition, assure BMI Research, qui ne déstabilisera pas l’économie marocaine.