Crédoc, comptes d’épargne, contrats Salam… sont attendus par l’écosystème participatif pour adresser la clientèle des entreprises.
Par W.R
Ouléma, chercheurs ainsi qu’experts nationaux et internationaux ont été mobilisés ce lundi 17 juin pour la 2ème édition du colloque organisé par Bank Al Yousr sous la thématique «Finance participative : Quel rôle peut-elle jouer dans le développement économique» ? Cet événement a permis d’aborder les solutions alternatives proposées aux entreprises.
Les TPME au Maroc font face à un problème majeur de financement. C’est à ce niveau justement que sont attendues les banques participatives.
Le second panel a d’ailleurs fait un tour d’horizon des nombreux produits participatifs adaptés aux entreprises. Ainsi, le crédit documentaire de la banque classique (crédoc) est appréhendé autrement chez la banque participative, et ce dans deux cas : si le client importateur a un solde insuffisant ou nul. Dans la première configuration, on bascule vers l’établissement d’un contrat participatif où la banque devient partenaire (Musharaka), et dans la deuxième, vers une moudaraba ou une mourabaha.
Les intervenants ont aussi insisté sur la nécessité d’avancer sur les piliers indissociables de cette industrie nouvelle, à savoir l’assurance Takaful et le marché des capitaux. Un indice boursier conforme est toujours attendu.
Le colloque a permis, en outre, de partager les expériences du Koweit, de la Turquie et de l’Arabie Saoudite. De même, les liquidités comme moyen de financement du fonds de roulement ou encore le factoring adapté aux banques participatives ont été des thématiques abordées. Tout comme les comptes d’épargne, attendus en juillet, et les contrats de vente Salam, qui constituent une alternative au financement du fonds de roulement.
Signalons enfin que le bilan de ces 18 mois d’activité dénote d’une confusion chez l’opinion publique marocaine. Les banques participatives ne sont pas des sociétés de financement, insistent les professionnels, mais bien des banques à part entière. Elles mènent les activités de retail similaires aux banques conventionnelles.
Dans ce sens, la Directrice générale de Bank Al Yousr, Mouna Lebnioury, invite tout un chacun à redoubler d’effort pour augmenter les dépôts. Ceux-ci sont plus que nécessaires au bon fonctionnement de cette industrie. ◆