Accablés par la reprise du conflit commercial sino-américain, relancé sans crier gare par Donald Trump, les indices boursiers dévissaient vendredi et les valeurs refuges, comme l'or ou la dette allemande, flambaient.
Sur des marchés à peine remis d'une réunion de la Réserve fédérale américaine, pas assez accommodante à leur goût, le président américain a mis le feu aux poudres en déclarant que son administration allait infliger, à compter du 1er septembre, des droits de douane supplémentaires de 10% sur les 300 milliards de dollars d'importations chinoises jusque-là épargnées.
La réplique chinoise ne s'est pas fait attendre, Pékin menaçant vendredi de prendre des mesures de représailles. Alors que le rouge vif dominait déjà en Europe, la baisse s'est encore accentuée au cours de la matinée. Vers 13H15 (11H15 GMT) la Bourse de Paris perdait 2,69%, celle de Londres 1,64% et celle de Francfort 2,33%.
En première ligne en matière de commerce international, les matières premières et l'automobile payaient le prix fort, à l'instar d'ArcelorMittal à Paris, Glencore à Londres, Peugeot et Renault en France ou BMW à Francfort. Les semi-conducteurs n'étaient pas non plus épargnés, comme STMicroelectronics sur le CAC 40 ou Infineon sur le Dax.
Au niveau du marché obligataire, le taux d'emprunt à 10 ans des États-Unis s'installait largement en dessous des 2%, à 1,850% vers 13H15, au plus bas depuis novembre 2016. En Europe, celui de l'Allemagne, le "Bund" qui sert de référence au marché, n'en finissait plus de s'enfoncer en territoire négatif, engrangeant à nouveau des records au-delà de -0,5%.
Avec AFP