La CIMR a remis en perspective le débat salarial en rappelant que la pension de base du privé reste très en deçà des besoins réels, avec un risque de chute drastique du niveau de vie à 60 ans.
C'est précisément sur ce «gap» que se positionne la CIMR, pilier historique de la retraite complémentaire. Aujourd’hui, la Caisse revendique 8.700 entreprises adhérentes, 780.000 affiliés et 207.000 retraités. Son modèle par répartition reste structurellement excédentaire avec 11 Mds de DH de cotisations collectées pour 7 Mds de DH de pensions servies en 2024, et une réserve de prévoyance de 93 Mds de DH investie sur les marchés. Les bilans actuariels successifs, validés par l’ACAPS et les instances publiques, projettent un équilibre financier sur plus de 60 ans, signal positif rare dans un secteur mondialement sous tension.
Pour l’entreprise, la mise en place d’un régime CIMR devient un instrument RH autant qu’un outil de gestion : fidélisation des talents, avantage concurrentiel à l’embauche, amélioration de la marque employeur et charge fiscalement déductible. Pour le salarié, l’intérêt est double : sécuriser un revenu de remplacement significatif à la retraite et profiter d’un effet de levier via la contribution patronale et la déductibilité de sa propre cotisation.
La CIMR a aussi fait évoluer son offre au-delà des seuls régimes d’entreprise, avec un produit individuel accessible dès quelques centaines de dirhams par mois, entièrement pilotable en ligne (simulations, ajustement des versements, options de sortie). Pour Abdelmoumen Dekk, chef du département Commercial entreprise, en matière de retraite, le vrai paramètre déterminant est le temps. Commencer tôt, même avec de petits montants, coûte moins cher que tenter de rattraper à 55 ans plusieurs décennies d’épargne manquante.