C'est un cadeau inestimable que vient de faire le ministère de l'Economie et des Finances aux Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Il vient en effet d'introduire une série de mesures leur permettant, entre autres, de détenir jusqu'à 20% de leurs portefeuilles dans des actions d'entreprises qui représentent plus de 15% de l'indice Masi, contre un plafond de 15% précédemment. Deux entreprises répondent à ce critère : il s'agit de Maroc Telecom et Attijariwafa bank qui pèsent toutes les deux un peu plus de 17% de l'indice actuellement.
Alors que l'annonce du dénouement de la cession de 6% des parts de l'Etat dans Maroc Telecom à des institutionnels est imminente (voir plus bas), l'offre publique de vente prévue dans la foulée et portant sur 2% restant allait faire des envieux : les OPCVM.
En effet, les données publiques disponibles montrent que les OPCVM détiennent en moyenne autour de 14% de leurs fonds en actions Maroc Telecom. Or, la loi plafonne cette ligne à 15% de leur actif net. Pour détourner cette contrainte, le ministre des Finances a fait passer au Bulletin officiel ce vendredi 14 juin une loi qui fait déplacer la limite à 20%. Cela représente quelques milliards de dirhams de potentiel de souscription à la future offre publique de vente par cette catégorie d'investisseurs.
Le ministère autorise également les gérants à monter jusqu'à 15% de leurs portefeuilles dans des actions qui représentent plus de 10% dans l'indice contre un maximum de 10% auparavant.
Par ailleurs, la décision de cession des 8% des parts de l'Etat a été publiée au Bulletin officiel ce vendredi, ouvrant la voie à la réalisation effective de l'opération de cession en bloc à des institutionnels. Les autres investisseurs, dont les OPCVM, attendront le feu vert de l'AMMC pour une offre publique de vente sur le marché boursier les jours à venir.