La Bourse de Casablanca poursuit l’élargissement du programme Elite au Maroc avec le lancement d’une 8ème cohorte.
Parallèlement, 6 entreprises rejoignent le banc des certifiées, gage de leur capacité à pouvoir lever des fonds sur le marché des capitaux.
Par A.H
Elles sont désormais 94 entreprises à faire partie de ce programme lancé en 2016. La nouvelle cohorte présentée cette semaine se compose de 10 entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires global de 1,3 milliard de dirhams, opèrent dans 8 secteurs et emploient près de 3.200 personnes.
Il s'agit de Artco, Carrières et Transport Menara, Chantiers marocains modernes, Igaser, Larimode, Maghrebnet, Mellah Avenir Développement, Novovet, Soyapar et Spinx Electric.
31 entreprises certifiées
Karim Hajji s'est félicité du nombre d'entreprises certifiées qui sont désormais 31. Être certifié Elite, c'est concrètement être apte à recourir aisément au financement du marché en effectuant des emprunts obligataires, des augmentations de capital ou des introductions en Bourse.
Ces entreprises peuvent également recourir à des opérations de fusions-acquisitions, de joint-ventures... et ce, grâce à la préparation et l’accompagnement dont elles ont bénéficié en intégrant le programme Elite Maroc.
De plus, la signature d'un accord avec l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), il y a un an, permet aux entreprises Elite de bénéficier d'un «Fast-Track» de la part du régulateur du marché.
L'idée est de traiter plus rapidement des dossiers d'opérations financières soumis par les entreprises qui auront suivi avec succès le programme et obtenu la certification. Il ne s'agit pas d’un privilège, mais d'une approche adaptée qui, avec l'instauration d'un compartiment alternatif à la Bourse de Casablanca avec l’entrée en vigueur de son nouveau règlement général, permet à ces entreprises de bénéficier d'un traitement assoupli en amont et en aval.
Le lancement de la huitième promotion a été marqué par la certification de 6 entreprises des précédentes cohortes. Il s’agit de Al Karama, Burintel, Santis, Scif, Cosmos et Radio Mars.
Ces entreprises et les précédentes ont des problématiques de croissance réelles et se tourneront, d'une manière ou d'une autre, vers les financements rendus possibles par le programme.
Des opérations sur le marché en attendant des IPO
Al Karama, filiale d'Ynna Holding, a déjà bouclé avec succès une opération de titrisation de créances clients qui demande une maturité financière, comptable et de gouvernance que la société a su faire valoir.
D'autres entreprises comme Santis ont des problématiques de développement à l'international, alors que Radio Mars prépare le lancement d'une télévision en 2020.
Depuis son lancement, 20 entreprises d’Elite Maroc ont annoncé leur intention de réaliser une opération sur le marché, dont la majorité via une IPO.
En attendant la concrétisation de ces opérations, 4 entreprises ont déjà réalisé des opérations d’ouverture de capital à des investisseurs, 6 autres ont mandaté des banques d’affaires pour l’ouverture de leur capital et une dizaine d’entreprises planchent actuellement sur la refonte de leur stratégie et/ou ont entamé des démarches en vue d’améliorer leur gouvernance en prévision d’un recours prochain au marché financier (charte familiale, administrateur indépendant, ...).
Le programme a fait bénéficier ces entreprises de 650 heures de formation, et plus de 45 réunions avec ces dernières ont été tenues pour les accompagner dans la préparation de leur Equity Story. ◆
Encadré : Un écosystème plus large
Le programme Elite s'exporte avec Elite Lounge en Afrique de l'Ouest et qui compte désormais trente bénéficiaires issus de plusieurs secteurs d’activité. La base de l'écosystème s'élargit également, puisque depuis 12 mois, en plus de l'AMMC, la CGEM, la SFI et plus récemment la Caisse centrale de garantie se sont engagées pour accompagner le programme. Ce dernier protocole prévoit d’améliorer l’accès des entreprises lauréates du programme Elite aux différents mécanismes de la CCG, dans le cadre de sa nouvelle offre-produits.