Si le «Sell in may and go away» a bien fonctionné jusqu'à présent cette année, l'hypothèse d'une hausse estivale n'est pas à écarter. Le potentiel de hausse peut entraîner l'indice vers la zone des 10.500 points, contre 9.592 points actuellement.
Le marché actions est bien volatil en ce mois de juin. Il faut dire que la baisse des volumes y est pour quelque chose. Pendant les trois premières semaines de ce mois de juin, le marché s'est inscrit dans une tendance clairement baissière, en inscrivant de nouveaux plus bas annuels, entraînés par des cycliques comme Addoha et Alliances, qui explorent des niveaux de prix jamais atteints par le passé. Un scénario encore plus visible chez Addoha, et ce sans aucune annonce officielle susceptible de provoquer cette baisse de la part du promoteur. En revanche, Alliances souhaite effectuer un roulement des obligations émises en 2012 et remboursables en actions (ORA) aujourd'hui. La société désire proposer, en assemblée générale, de nouvelles ORA avec des modalités de remboursement que le marché ne semble pas apprécier. Il s'agira de la valeur la plus élevée entre le cours de Bourse des trois derniers mois précédant l'échéance et la valeur nominale des actions Alliances. Une tentative de gagner du temps que les investisseurs n'ont pas apprécié.
Un potentiel de 10% pour le Masi
Certes, cela fait plusieurs semaines que le marché baisse. Mais, graphiquement, l'indice de toutes les valeurs se trouve à la croisée des chemins. «Graphiquement, le MASI demeure coiffé par la résistance oblique court terme, et se rapproche de la zone de validation de la figure de reprise haussière en “Biseau descendant”», expliquent les analystes d'Upline cette semaine. En d'autres termes, le marché est effectivement baissier, mais des signaux de retournement apparaissent. Le «Biseau descendant», évoqué par le courtier et qui est une figure témoignant d'une psychologie de marché particulière, laisse présager d'une cible de hausse à 10.550 points «avec une probabilité de 97%», selon Upline. «Cet objectif demeure conditionné par la cassure à la hausse de la résistance des 9.620 points».
Il faut dire qu'à 9.592 points, au moment où nous mettions sous presse, le marché dispose de potentiel si cette anticipation venait à se confirmer. 9,98% plus exactement. Autant dire un retour sur les plus hauts de l'année.
Ils plombentle marché
En perdant plus de 20% depuis le premier janvier, l'immobilier coté figure toujours dans le top 4 des secteurs qui plombent le marché, aux côtés de l'industrie et d'autres secteurs moins représentatifs. Ils sont au total 13 secteurs à afficher des performances négatives qui vont de -7% à -42% pour la chimie, secteur «mono-titre». Encore une fois, c'est l'immobilier qui tire véritablement le marché vers le bas.
En face, 10 secteurs affichent des performances positives sans pour autant être extraordinaires. Le secteur bancaire est le seul «gros» secteur à afficher une hausse et ce, depuis le premier janvier