12 nouvelles entreprises intègrent le programme.
Déjà 25 membres matures, dont de belles histoires qui ne demandent qu'à être racontées.
Par A. Hlimi
La Bourse de Casablanca vient de dévoiler une septième cohorte de son programme Elite. Douze nouvelles entreprises rejoignent le programme, portant le total à 82 depuis 2016. C'est la troisième plus grande communauté du programme après l'Italie, son pays de naissance, et le Royaume-Uni. Véritable marque, le concept Elite est distribué en Afrique à travers la Bourse de Casablanca, dont les équipes ont réussi à convaincre celles de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de lancer un concept similaire (BRVM Elite Lounge).
Karim Hajji, DG de la Bourse de Casablanca, a profité de la cérémonie de lancement de la dernière promotion Elite au Maroc pour annoncer une 3ème cohorte à la BRVM, qui compte aujourd'hui 30 entreprises de la région UEMOA.
5 membres du programme ont décroché leur certification Elite : Bricoma, CBI, Hit Radio, Mafoder et Menara Prefa. La certification est un gage de maturité sur le plan de la gouvernance et de la transparence décisionnelle. Ces entreprises peuvent désormais faire appel aux marchés, si besoin. Elles sauront leur parler. Elles rejoignent 20 autres entreprises, et parmi elles de belles histoires. 10 Rajeb, GPC Carton, Ama détergent et plus récemment CBI et Menara Prefa sont des business que nous avons déjà présentés sur nos colonnes.
Dirigés par des hommes de métier, sur des marchés bien identifiés et à la gouvernance évoluée, ces entreprises peuvent attirer des investisseurs en Equity. Certains ont officiellement annoncé leur intention d'aller en Bourse.
Les 12 nouvelles entreprises du programme Elite (CA2E, ECS Informatique, Eriser, Fedravet, Filmod, Groupe Maroc Soir, FTA Logistics Green Village, Locamed, Maymana, Meksa et Top Chef) réalisent un chiffre d'affaires global de 1,2 Md de dirhams, opèrent dans 12 secteurs et emploient 2.500 personnes. Elles viennent consolider un écosystème qui attire de plus en plus de partenaires.
En mai, une sortie médiatique des responsables du London Stock Exchange (LSE) dans Bloomberg montrait un positionnement nouveau du «propriétaire» d'Elite après sa réussite au Maroc. On y apprend que LSE a mis en place une liste d'entreprises qu'il décrit comme «les entreprises privées les plus inspirantes et dynamiques à forte croissance du continent». Parmi ces entreprises, on retrouve des marocaines, toutes membres du programme Elite, comme 10 Rajeb, Bricoma, Damandis Maroc, Ama Detergent et Medafrica Systems.
Le contexte de cette déclaration du top management de LSE est important. Il a coïncidé avec une tournée en Afrique pour convaincre des entreprises du continent d'émettre des titres, en double cotation, sur la Bourse de Londres.
La Bourse de Londres chercherait ainsi 115 émetteurs en Afrique, en double cotation, en se basant sur ces partenariats avec les Bourses locales, et le Maroc est l'un des partenaires les plus solides de LSE dans la région. Se ferait-il «voler» le fruit de son travail ? En tout état de cause, l'offensive de LSE montre le succès du programme au Maroc.
«Un succès mesurable», disait Karim Hajji en préambule à son intervention lors de la présentation de la septième cohorte. Mais on ne saura jamais si les ambitions de LSE font partie des mesures de succès considérées par le Directeur général de la Bourse. Rappelons juste que le programme Elite a été lancé en 2016 et, bien que le marché soit impatient de voir du papier frais émerger de ce programme, il est utile de rappeler qu'il faut 4 à 5 ans de travail pour qu'une PME change, des fois radicalement, de méthodes et de gouvernance. ◆