Pour Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances, cette mobilisation n’est plus une option, mais une nécessité stratégique. Intervenant à l’ouverture de l’événement, Fettah a insisté sur le rôle déterminant des entreprises dans les transitions énergétiques, numériques, industrielles, agricoles et logistiques du continent.

«Le secteur privé doit occuper une place centrale. Sa capacité à investir, innover, industrialiser, créer de la valeur et réduire les risques systémiques est indispensable pour accompagner les grandes transitions africaines énergétiques, numériques, industrielles, agricoles et logistiques», a-t-elle déclaré.

Face à la limitation des financements publics, les ministres présents ont plaidé pour la mise en place d’un environnement des affaires robuste, transparent et attractif. Des réformes structurelles sont jugées indispensables pour sécuriser les transactions, renforcer la confiance des investisseurs et mobiliser des capitaux à long terme.

Fettah a d’ailleurs rappelé l’ambition du Maroc dans ce domaine, notamment à travers les réformes engagées depuis plusieurs années. Elle a souligné l’importance du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, de la nouvelle Charte de l’investissement et du recours accru aux partenariats public-privé (PPP) comme leviers d’accélération des projets structurants.

«Le Maroc s’est fixé un objectif clair : porter la part de l’investissement privé à deux tiers du total national d’ici 2035, contre un tiers aujourd’hui. Cette ambition résume une conviction profonde : l’investissement privé est la clé de l’emploi, de l’innovation et de la compétitivité», a-t-elle par ailleurs souligné.

Les ministres africains ont également évoqué la nécessité de concevoir des projets aux standards internationaux, adaptés à la taille des capitaux recherchés, notamment dans des secteurs comme l’énergie, l’aviation ou les infrastructures numériques.

A noter que l’AIF 2025 constitue une plateforme dédiée à la conclusion de partenariats et de transactions stratégiques, réunissant gouvernements, financiers, promoteurs de projets et institutions régionales.