C’est en grande pompe que le deuxième opérateur de télécoms du Maroc a célébré le passage du rouge à l’orange. Un passage qui ne s’est pas limité uniquement à la couleur mais à toute la vision de l’entreprise.
Durant cette année, Orange s’est attelée d’innover en mettant sur le marché de nouveaux services et produits.
Etre à l’écoute des besoins de ses clients, c’est la devise de l’opérateur, qui l’a mis au cœur de sa stratégie. Postpayé, prépayé ou encore entreprise, Orange a veillé à donner un tournant majeur à la relation opérateur-client.
Rappelons que lors du rebranding, le top management s’était engagé à révolutionner le secteur des télécoms au Maroc.
«Nous sommes sur la bonne voie pour honorer notre engagement», a souligné Yves Gauthier, Directeur général d’Orange Maroc, lors d’un récent point-presse, dressant un premier bilan que le top mangement a qualifié de satisfaisant.
Avec la modernisation du réseau, l’élargissement de la couverture 4G et 4G+ et l’accélération du déploiement du réseau de la fibre optique, cette année a été chargée pour l’opérateur.
La fibre optique requiert une volonté politique
En 2017, Orange a investi 2 Mds de DH pour le déploiement de la fibre optique. Mais l’opérateur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’il envisage d’en accélérer le déploiement en 2018. Orange ne veut plus investir dans le cuivre et par conséquent abandonne le combat du dégroupage. Pour Yves Gauthier, le cuivre est une technologie dépassée qui n’intéresse plus le groupe. Rappelons que la question du dégroupage qui a fait couler beaucoup d’encre, traîne depuis plusieurs années. L’opérateur historique et les deux nouveaux entrants n’arrivent toujours pas à trouver un terrain d’entente et ce malgré un cadre réglementaire qui oblige l’ouverture du réseau.
Conscient que c’est peine perdue, Orange décide donc aujourd’hui de se focaliser sur le développement des technologies du futur, notamment la fibre optique pour pénétrer le marché du fixe.
Rendre cette technologie accessible à tous les Marocains nécessite plus que des investissements lourds. En effet, le développement de la fibre optique requiert une forte volonté politique et une implication des autorités locales.
«Aujourd’hui, le service universel qui est redistribué par l’Etat aux opérateurs pour aller couvrir des zones non rentables, est limité au mobile. Si demain l’Etat ouvre ce service sur la fibre optique, nous pourrons à ce moment amener cette technologie au niveau de toutes les zones, dont celles qui ne sont pas économiquement rentables. Il faut que tout le monde aille dans la même direction pour généraliser le déploiement de la fibre optique dans tout le territoire», a tenu à préciser Yves Gauthier.■
L. Boumahrou