Le confinement obligatoire n’est pas sans conséquences sur l’organisation de l’accompagnement des start-up.
Pour la structure Start-Up Maroc, un réajustement en la matière est en cours.
Par M.D
L a progression du coronavirus au Maroc et les besoins créés en termes de solutions et d’équipements pour freiner l’avancée de la pandémie, montrent une fois de plus la centralité de l’innovation, facteur de développement et surtout de résilience en période de crise.
D’où l’intérêt de s’intéresser aux structures d’incubation de startup dans cette période de confinement obligatoire qui comporte plusieurs contraintes pour bon nombre de branches. Interrogée sur l’activité de StartUp Maroc, entité spécialisée dans l’accompagnement des porteurs de projet innovant et des start-up, Zineb Rharrasse, Directrice générale de l’incubateur, basé à Rabat, rétorque : «Le volet accompagnement de StartUp Maroc se poursuit d’une certaine manière ainsi que toutes les autres activités qui peuvent se faire à distance grâce au télétravail».
Et d’ajouter : «Nous sommes également impliqués dans des initiatives à même d’aider les start-up et les incubateurs à traverser cette période critique pour tout le monde, tout en œuvrant à la mise en place de solutions pour lutter contre la pandémie (SolidariTech et Hackcovid»).
Il est utile de préciser que le confinement obligatoire ne sera pas sans conséquence sur l’accompagnement prodigué par StartUp Maroc aux start-up puisqu’un réajustement en la matière est en cours. Pour cause, aujourd’hui tout l’enjeu est de déterminer l’impact de la situation actuelle sur les porteurs de projet et les start-up accompagnées.
Faudrait-il rappeler que la pandémie est une opportunité pour les start-up à même de mettre sur pied des solutions permettant au pays d’y faire face. A titre d’exemple, Dial Technologie a réalisé un chatbot dédié à la lutte contre la pandémie. Farasha Systems teste actuellement des drones désinfectants.
Par ailleurs, notons que les prêts et les subventions octroyés par StartUp Maroc dans le cadre du Fonds Innov Invest (FII) continuent malgré le contexte actuel. «Dans cette période de confinement, la CCG n’a pas arrêté le traitement des dossiers du FII», se réjouit-on du côté de l’association, qui a accompagné plus de 10.000 entrepreneurs à différentes phases. ◆
Paroles de pro : Zineb Rharrasse, Directrice générale de StartUp Maroc
«Dans cette période difficile, il est nécessaire d’aider les start-up les plus fragiles, qui en réalité sont celles qui viennent de démarrer leur activité. Le principal enseignement de cette crise sanitaire est que l’innovation est un paramètre-clef aussi bien pour les pays riches que les Etats émergents et moins développés. L’innovation doit avoir une place privilégiée dans la construction du nouveau modèle de développement du Maroc. L’actualité montre que les start-up marocaines dans cette période de crise ont la capacité de développer des solutions efficaces en un temps record au moment où nous en avons le plus besoin. Ce qui m’amène à dire qu’il est nécessaire de multiplier les initiatives permettant de renforcer l’écosystème des start-up qui comporte plusieurs acteurs». ■