Par M. Diao
Le secteur des plantes aromatiques et médicinales est porteur. La start-up Ecoquality Maroc a choisi un secteur pointu, qui n’autre que l’extraction verte des molécules des plantes aromatiques et médicinales endémiques de la région Souss Massa, voire au-delà.
La demande a été forte ces dernières années, comme en témoigne la croissance du marché Bio de l’ordre de 15% par an. Autres chiffres édifiants : le marché international des plantes aromatiques et médicinales génère un chiffre d’affaires annuel de 32 milliards de dollars, couplé à un taux de croissance de 6% par an. Pour leur part, les huiles essentielles pèsent un marché de 10 milliards de dollars par an. «Ce chiffre culminera à 14 milliards de dollars d’ici 2026», confie Mustapha Danouane, CEO de la startup Ecoquality Maroc.
Le fondateur de la start-up, qui est implantée dans la cité de l’innovation d’Agadir, est fort d’une solide expérience. L’ingénieur de formation, et ex-MRE, travaille depuis 2012 dans la production et l’export des plantes aromatiques et médicinales.
Ces variétés de plantes sont utilisées, entre autres, par les industries agroalimentaires et pharmaceutiques et le secteur de la parfumerie. Le contexte de la covid-19 a été profitable à la start-up, dont l’activité exportatrice n’a pas pâti des conséquences de la crise pandémique. Cette dernière a également poussé les grands donneurs d’ordre mondiaux du secteur à repenser leur stratégie de sourcing, laquelle jusque-là accordait beaucoup plus d’importance aux grands pays producteurs que sont l’Inde et la Chine.
Ce changement de paradigme est profitable au Maroc qui a l’avantage d’être proche de l’Europe. Pour rappel, le Royaume est le douzième pays exportateur de plantes aromatiques. L’un des principaux facteurs de différenciation de la start-up de la région Souss Massa est son parti pris pour l’extraction verte qui n’utilise pas de solvants chimiques. «Nous travaillons avec la Cité de l’innovation d’Agadir, avec l’appui des laboratoires pour passer à l’étape de l’industrialisation», révèle l’ingénieur.