La société Euro Africaine des Eaux, productrice des eaux minérales d’Aïn Ifrane, joue la carte de la transparence et ouvre ses portes au public. François Bosco, Directeur général du groupe Brasseries du Maroc, nous livre l'objectif d'une telle initiative.
Finances News Hebdo : Pourquoi acceptez-vous d’ouvrir les portes de votre usine au public ?
François Bosco : L’objectif recherché aujourd’hui est de partager avec l’ensemble des acteurs locaux, qui sont à la périphérie de l’usine, un projet très ambitieux de tourisme industriel. Nous bénéficions d’un site magnifique qui est visité pour d’autres raisons que la nôtre. Nous voulons apporter un complément, celui de donner une touche industrielle et de montrer comment nous nous sommes intégrés dans le paysage en le préservant de sorte à être une nouvelle destination. Cela ne veut pas dire que nous voulons concurrencer quelqu’un ni même le patrimoine qui nous entoure.
F. N. H. : Vous jouez donc la carte de la transparence industrielle …
F. B. : Quelqu’un qui ouvre son entreprise, cela veut dire qu’il est confiant dans sa méthode de travail, dans ses process industriels et aussi dans sa relation sociale avec les employés. Nous sommes dans un schéma de partenariat très large qui, pour réussir, doit faire en sorte qu’il puisse être parfaitement coordonné. C’est pour cela que toutes les autorités locales étaient présentes. Le fait que monsieur le ministre nous ait fait l’honneur de sa présence rehausse aujourd’hui l’évènement et nous réconforte dans notre action.
F. N. H. : Quel a été l’impact socioéconomique de l’installation de l'usine EAE à Bensmim en 2010 ?
F. B. : Nous participons à l'essor de la région par la création d’emplois. Nous contribuons aussi par la fiscalité au bénéfice des communes et qui est redistribuée par la suite.
F. N. H. : Comment se porte le marché de l’eau au Maroc ?
F. B. : Le marché de l’eau est en croissance. Aujourd’hui, le Maroc, comme d’autres pays dans le monde, consomme de plus en plus les eaux de source. Nous bénéficions dans ce pays d’un grand nombre de sources, mais pour autant, nous pouvons affirmer qu’il y a des pays dans lesquels la population est obligée de consommer de l’eau embouteillée parce que l’eau de table n’est pas bonne. Ce qui n’est pas le cas ici, car nous avons une très bonne qualité d’eau. Les gens de par les vertus et les oligoéléments que contiennent ces eaux, du moins leur pourcentage minime en potassium, font le choix de consommer notre eau. Donc, notre marché s'inscrit dans la tendance mondiale d’expansion.
Propos recueillis par Saad Zeroual