La fermeture des frontières est un coup dur pour les acteurs de l’écosystème touristique, dont notamment les agences de voyages.
Par M. Diao
Le premier trimestre de 2021 avait été marqué par la fermeture des frontières du Maroc avec des pays partenaires. Pour rappel, afin de stopper, ou du moins ralentir la propagation des variants du coronavirus, les autorités marocaines avaient pris la décision de suspendre, entre autres, les vols en provenance et à destination de la Turquie, la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas. L’hexagone, l’un des principaux partenaires économiques du Royaume, avait également décidé de fermer ses frontières aux pays hors UE sauf motif essentiel.
Cette situation a impacté lourdement les plus de 1.400 agences de voyages que compte le Royaume, avec à la clef 11.000 emplois directs (www.fnh.ma). Rebelote au dernier trimestre 2021, puisque face à l’apparition du variant Omicron, le Royaume a de nouveau fermé ses frontières avec l’étranger.
Et ce, sous l’autel de la prévention et dans l’optique de préserver ses acquis en matière de lutte contre la pandémie, qui a repris de plus belle en Europe. Interpellé sur l’impact de la fermeture des frontières du Maroc sur les agences de voyages, Abdellatif Benmoussa, cofondateur et directeur de l’agence DMC (Destination Management Company) Activ Travel, peine à dissimuler une immense inquiétude.
«A la veille de la célébration des fêtes de fin d’année qui attirent beaucoup de touristes au Maroc, la fermeture des frontières est un coup dur pour les acteurs de l’écosystème touristique, dont les agences de voyages», assure le professionnel, fort d’une expérience de 30 années. Abdellatif Benmoussa explique également qu’un renouvellement de la décision portant sur la fermeture des frontières risque de plomber l’activité de son agence de voyages, qui emploie une vingtaine de salariés.
Il se pose, d’ores et déjà, des questions sur l’avenir de sa structure qui s’est positionnée sur un business de niche. «Je ne sais pas si je vais tenir au cas où cette situation perdure», confie-t-il. En définitive, la dégradation de la situation financière des acteurs touristiques depuis mars 2020 est telle qu’une reconduction de la décision de la fermeture des frontières, après deux semaines, par le gouvernement aura des conséquences fatales.