Le groupe est la preuve que les entreprises marocaines portant un vrai projet peuvent devenir leaders mondiaux dans leur domaine. Mohamed Horani, PDG de HPS, invité de l’Asmex, a échangé à bâtons rompus avec les exportateurs sur son expérience inédite et sur les facteurs-clés de son succès.
Le Cercle des champions à l’export, organisé par la Commission IT Export de l’Asmex, a accueilli cette semaine Mohamed Horani, PDG de HPS, groupe qui a fêté plus de 20 ans d’activité dans l’industrie du paiement, et qui est devenu l'une des sociétés marocaines les plus connues à l’international (elle figure dans le top six mondial des entreprises du secteur). L’occasion pour lui de partager avec les opérateurs les différentes phases de développement jusqu’à devenir leader grâce à son produit PowerCard.
Cette success-story n’est pas le fruit du hasard, mais de deux éléments-clés que doit avoir toute entreprise : une vision et une ambition claires. Pour HPS, la vision était de faire le métier de fournisseur de solutions et de services de paiement multicanal et, surtout, l’ambition de devenir leader mondial de son secteur. A quelque chose malheur est bon, le marché marocain étant petit pour justifier des investissements importants, HPS a fait de l’export par obligation économique. Aujourd’hui, le groupe compte 350 collaborateurs (une douzaine de nationalités différentes et 30% de femmes) pour servir 320 institutions utilisatrices, plus de 100 sites clients dans 85 pays !
Le groupe a terminé sa phase de consolidation et entame celle de la diversification autour de la marque, mais le patron n’a pas révélé plus de détails, HPS étant cotée en Bourse et évoluant dans un domaine volatil et en perpétuel changement. Comme le souligne si bien Horani, «la transformation digitale représente le gisement d’une nouvelle économie du partage, avec 6 milliards d’objets connectés. Mais comme elle présente des opportunités, cette nouvelle reconfiguration de l’économie mondiale provoque des chamboulements notamment en matière d’emplois». La solution ? Dans cette économie d’algorithmes, comme aime à l’appeler Mohamed Horani, l’investissement dans le capital humain et dans la recherche & développement est le meilleur moyen d’anticipation. En effet, HPS dispose de sa propre académie où les ingénieurs suivent 70 modules de formation dispensés en 4 langues, et investit 12% des revenus en R&D (150 millions de DH durant les cinq dernières années).
Imane Bouhrara