Bank Al-Maghrib œuvre à la cocréation d’un écosystème de fintech.
Sur les 19 reçues en 2021, 42% sont des fintech marocaines fondées par des Marocains et basées au Maroc, et 58% des fintech désirant offrir des solutions de paiement mobile.
Par M. Diao
Avec la publication récente du rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et l’inclusion financière, on en sait davantage sur l’écosystème national des fintech. Pour rappel, dans le cadre de sa vision stratégique, Bank Al-Maghrib a lancé un ensemble d’initiatives, en tant que catalyseur d’innovation et acteur majeur de l’écosystème des fintech à travers notamment son guichet unique «One Stop Shop Fintech».
Ce dernier représente un point de contact unique auprès du régulateur. Le guichet unique assure un accompagnement sur le plan légal et réglementaire pour les fintech souhaitant se faire une place sur le marché national. La nouvelle publication de la Banque centrale renseigne que sur les 19 fintech reçues en 2021, 42% sont des fintech marocaines fondées par des Marocains et basées au Maroc, et 58% des fintech désirant offrir des solutions de paiement mobile.
De plus, sur l’ensemble des fintech accompagnées et conseillées, 23% ont fait part de leur souhait d’obtention d’agrément d’établissement de paiement. Par ailleurs, notons que Bank Al-Maghrib œuvre à la cocréation d’un écosystème de fintech. Et ce, en canalisant les efforts et en concevant une synergie entre les différentes initiatives proposées par les différents acteurs financiers, notamment avec le secteur public/ privé et les différents régulateurs du secteur financier. Il importe de rappeler que des partenariats ont été signés avec Bank Al-Maghrib, notamment l’ANRT et la CDG Invest. Celle avec l’ANRT porte sur la mise en place d’un cadre de partenariat pour l’échange de données et d’expériences dans les domaines d’intérêt commun. Elle permettra aux deux institutions de bénéficier des évolutions technologiques dans les domaines de l’information et des infrastructures numériques.
L’objectif étant d’améliorer les services bancaires digitaux, les moyens de paiement innovants ainsi que les aspects inhérents aux deux domaines. Pour sa part, le partenariat avec CDG Invest, à travers son fonds «212 Founders», vise l’accompagnement complet du développement des fintech au Maroc et la consolidation des initiatives marocaines, notamment pour la création d’un écosystème homogène et clair pour les investisseurs et aussi pour les entrepreneurs opérant dans des fintech. Dans le cadre de cette convention, Bank Al-Maghrib épaule la CDG Invest et les fintech accompagnées sur les aspects réglementaires des projets relevant du sous-programme «212 Studio».
Quant à CDG Invest, elle aura principalement pour mission d’accompagner les porteurs de projets fintech dans la structuration et la mise en œuvre de leur projet en leur donnant accès à une expertise de niveau international. La nouvelle réforme légale et réglementaire, introduite en 2021, principalement la mise en place de la loi n°15-18 portant sur l’activité du crowdfunding, adoptée par la Chambre des représentants au mois de février, est un maillon important pour la consolidation de l’écosystème des fintech au Maroc. Le dispositif juridique relatif au financement collaboratif a pour but de développer le marché du financement des TPME innovantes et d’assurer la protection des investisseurs, pour des fins d’inclusion financière des jeunes porteurs de projets. Elle vise également l’appui au développement économique et social et la canalisation de l’épargne collective vers de nouvelles opportunités.