Le rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) fait ressortir le dynamisme de l’activité économique avec un taux de croissance de 6,7% en 2017 après celui de 6,5% de 2016. Cette évolution est principalement soutenue par la bonne tenue des activités commerciales et des services de transport et télécommunication.
D’après le communiqué de presse de l’Uemoa, ce résultat est satisfaisant au regard du contexte de hausse modérée des prix du marché, avec une régulation plus maitrisée du taux d’inflation annuel de 0,8%. Pour 2018, les prévisions font état d’un taux de croissance de 6,8%.
Vigilance sur l’endettement
Néanmoins, le conseil des ministres, après examen du rapport, considère que le taux de croissance de la région reste fragile, du fait de la persistance du niveau élevé du déficit budgétaire, qui représente 4,2% du PIB en 2017. Cette situation, est la résultante des importants besoins de financement des économies de la région, ayant pour conséquence un accroissement rapide du taux d’endettement de l’Union qui passe de 43,8% en 2016 à 44,1% en 2017.
Bien que la poursuite des investissements indispensables reste la clé de voûte de la croissance, elle «devrait passer prioritairement par une mobilisation accrue des recettes fiscales, afin de préserver la soutenabilité des finances publiques» soutient le conseil. En l’espace de 5 ans le taux d’endettement est passé de 32% à 44,1%.
Du mieux dans la convergence
Le conseil des ministres s’est, par ailleurs, réjoui de l’état de convergence de la zone en 2017. En effet, contrairement à l’année 2016 où «aucun Etat n’avait respecté le critère clé relatif au solde budgétaire», 2017 a enregistré des avancées notoires avec un respect de l’ensemble des critères de convergence de premier rang et ce, par trois Etats. Par conséquent, élément clé de l’accélération du taux de croissance, celui-ci peut atteindre 6,8% en 2018.
Recommandations
Enfin, le communiqué a entamé sa dernière partie par une recommandation. Celle-ci est «relative aux orientations de politiques économiques pour les Etats membres au titre de l’année 2019. L’objectif de cette recommandation est de minimiser les risques liés au Partenariat Public Privé (PPP). Elle vise la prise en compte, par les Etats membres de l’Union, de ces financements dans les analyses de viabilité de la dette publique».
Par S.T