Stress hydrique: Déficit historique des barrages

Stress hydrique: Déficit historique des barrages

Le taux de remplissage des barrages atteint 26% et le trend baissier devrait s’accentuer.

Le niveau des réserves en eau des barrages maintient son trend baissier. Il a atteint au 28 août 2022 près de 4,2 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 26% contre 40,8% au cours de la même période de l’année dernière. C’est un déficit historique jamais atteint auparavant. Tout laisse présager que cette forte baisse devrait se poursuivre, sous l’effet de la chaleur, jusqu’à la saison des pluies, c’est-à-dire à partir du mois d’octobre.

Cette baisse a touché tous les barrages du pays avec une nuance toutefois entre ceux installés au nord de Oum Errabii et ceux du sud. Ainsi, le barrage Al Wahda, le plus grand du Royaume, avec une capacité de stockage de 3,52 milliards de m3, affiche un taux de remplissage de 44,3%. Mais la situation est plus compliquée pour Al Massira et Bin El Ouidane, respectivement deuxième et troisième ouvrage du Royaume. Le premier est au stade du tarissement avec un taux de 4,4% seulement, un niveau jamais constaté depuis la mise en fonction de l’ouvrage au début des années 80. Le second affiche, quant à lui, 9%. Force est de constater que tous les autres barrages du bassin Oum Rabii sont fortement impactés par la sécheresse. Ahmed Al Hansali est à 8%. 

Plus au sud, les bassins de Souss et El Haouz affichent, à leur tour, des déficits importants. Le barrage Abdelmoumen est à 3,6%, Mokhtar Soussi à 6,5%, Youssef Ibn Tachfine à 14,8%. L’Oriental n’échappe pas au phénomène de la sécheresse. Le bassin de Moulouya présente des niveaux très critiques. Pour la première fois dans l’histoire, l’eau n’arrive pas à atteindre la Méditerranée. Cela présente un risque majeur pour la faune et la flore de la zone humide. 

Des associations locales de défense de l’environnement ont tiré la sonnette d’alarme. Il faut noter que le barrage Mohammed V, principal ouvrage de la région, est presque à sec avec un taux  de remplissage de 0,8% seulement contre  30,4% une année auparavant. Cette rareté de l'eau devrait peser lourdement sur les activités agricoles de la région notamment, les primeurs et les agrumes. 

 

Par C. Jaidani

 

 

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