Souveraineté économique de l’Afrique: les jeunes, un levier important pour relever le défi

Souveraineté économique de l’Afrique: les jeunes, un levier important pour relever le défi

L’Afrique doit relever plusieurs défis pour assurer sa souveraineté économique. Ce constat s’est posé avec acuité récemment avec les crises successives. Les tensions géopolitiques, la pandémie du covid, l’inflation et la récession économique ont perturbé les économies du continent, avec des conséquences néfastes. La quatrième édition du Choiseul Africa Business Forum, organisé les 16 et 17 novembre en partenariat avec la CGEM et la région de Casablanca-Settat, s’est penchée sur ce sujet.

Réunissant près de 800 participants, l’événement s’est penché sur le développement des opportunités d’affaires en Afrique et avec l’Afrique. Il s’agit d’un forum d’investissement englobant de nombreux décideurs et de hauts dirigeants économiques parmi les plus influents du continent, autour de panels opérationnels qui mettent l’Afrique au cœur des débats.

«L’avenir est africain, Choiseul Africa est fier de participer à ce riche dialogue afro-européen en favorisant la rencontre et les échanges entre les meilleures pépites de l’innovation africaine et européenne», affirme Pascal Lorot, président de Choiseul Africa. Il faut dire que ce Forum veut renforcer son statut acquis, celui d’un acteur de référence dans la compréhension des problèmes de gouvernance économique du continent africain et de son dialogue avec le reste du monde, en premier lieu l’Europe.

«Notre continent continue de souffrir et de faire face, depuis des décennies, à des défis structurels à différents niveaux, principalement en matière de capacités de production, de ressources humaines, d’accès au financement, de déficits en infrastructures et en termes de finances publiques et d’endettement. Bien que le continent regorge de ressources et de capacités indéniables, la croissance des économies africaines reste insuffisante, avec une dépendance accrue vis-à-vis de l’étranger et des marchés mondiaux», souligne Nadia Fettah Alaoui, lors d’un discours prononcé en son nom par Leila Benali, ministre de la Transition énergétique.

S’agissant de la dépendance des pays africains, des pays étrangers et des marchés mondiaux, la ministre a noté que «la situation s’est amplifiée ces dernières années par la succession de crises sanitaire et économique ainsi que les multiples tensions géopolitiques. Cela a considérablement troublé l’économie de nos pays et déclenché de nouveaux débats sur la souveraineté de nos continents, qu’elle soit énergétique alimentaire, sanitaire, industrielle ou numérique».

Choiseul Africa Business Forum accorde un intérêt particulier au secteur privé. Il table sur une nouvelle génération d’entrepreneurs pour donner un coup de pouce au développement du continent. Dans ce cadre, Chakib Alj, président de la CGEM, a affirmé que «l’Afrique dispose d’une population jeune et dynamique, de richesses importantes qui restent peu exploitées et dont les ressources ne sont pas bien valorisées. Le secteur privé est engagé pour accompagner cet essor. De nombreux secteurs stratégiques sont à investir, comme celui des énergies renouvelables. Mais le continent reste toutefois pénalisé à plusieurs niveaux, notamment en ce qui concerne les infrastructures ou la formation de ressources humaines qualifiées». 

 

Pour le Bénin, le Maroc est un modèle à suivre
Après Madagasgar l’année dernière, c’est au tour du Bénin d’être l’invité d’honneur de la quatrième édition du Choiseul Africa Business Forum. Mariam Chabi Talata, vice-présidente de ce pays, a donné lors de son discours un aperçu sur ses atouts pour les investisseurs. «Pour accompagner les entrepreneurs et assurer les conditions favorables à leurs projets, plusieurs réformes ont été lancées pour améliorer le climat des affaires. Malgré notre taille géographique modeste, nous aspirons à devenir une puissance économique en émergence, une porte d'entrée pour de nombreux pays limitrophes», souligne-t-elle, affirmant par ailleurs que «le Bénin considère le Maroc comme un modèle à suivre et exprime la volonté de son pays à étendre la coopération bilatérale à de nombreux secteurs».

 

 

 

 

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