La petite et moyenne hydraulique sont les plus touchées par les effets de la catastrophe.
Un programme est décliné pour venir en aide aux exploitants impactés.
Après le séisme, la priorité a été donnée au recensement du nombre de personnes impactées par la catastrophe et celui des constructions détruites ou détériorées dans l’optique de fixer le programme de reconstruction. Le département de l’Agriculture a, lui aussi, procédé à une analyse de la situation. Les effets de la catastrophe diffèrent d’une zone à une autre. Il faut rappeler que le séisme a touché 5 provinces (Al Haouz, Taroudant, Azilal, Chichaoua et Ouarzazate).
Au siège de la Chambre d’agriculture à Marrakech, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a tenu une séance de travail consacrée au programme d’intervention de son département avec les membres de ladite Chambre représentant les provinces impactées par le séisme.
Tous les services du ministère au niveau central et régional se sont mobilisés pour constater et évaluer les dégâts enregistrés dans le secteur agricole et élaborer un programme d'intervention dédié pour fournir l’appui nécessaire aux populations touchées, réhabiliter et développer l’activité agricole. Le programme d’intervention comprend deux volets : agricole et forestier.
Toutefois, il faut relever que les barrages de la région, à savoir Lalla Takerkoust, Abou Abbas Sebti, Yacoub Al Mansour, ont été préservés. Des contrôles rigoureux menés par le ministère de l’Equipement et de l’Eau ont révélé que ces ouvrages sont en bon état et continuent de fonctionner normalement.
Selon l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) d’Al Haouz, les installations, les équipements et les canalisations ont été épargnés. C’est surtout au niveau de la petite et moyenne hydraulique que des dégâts ont été signalés. En l’absence de l’apport en eau, les plantations risquent de se détériorer particulièrement en cette période où l’on note une absence de pluies. Par ailleurs, les agriculteurs les plus touchés sont recensés dans les zones montagneuses et plus particulièrement les éleveurs dont plusieurs ont perdu totalement ou partiellement leur bétail. De nombreux exploitants ont perdu leurs ateliers d’engraissement et les refuges des bêtes. Ils rencontrent aussi beaucoup de difficultés pour s’approvisionner en alimentation à cause des routes bloquées.
Etant donné que c’est le début de l’automne, les parcours naturels sont très pauvres. Et de ce fait, les exploitants ne peuvent se baser uniquement sur le mode pastoral pour assurer la subsistance de leurs bêtes. Ils ont perdu aussi une partie de leur main-d’œuvre qui est pour l’essentiel familiale (des personnes décédées ou blessées). Reste à signaler que pour les cultures les plus pratiquées dans la région, comme la céréaliculture et les légumineuses, on est au stade du prédémarrage.
Par Charaf Jaidani