* Participation de 150 exposants et plus de 40.000 visiteurs. * Des journées scientifiques ont été consacrées notamment aux contraintes du secteur et aux moyens de restructurer la filière en vue de tirer profit des expériences réussies des autres pays. * Le Maroc possède un potentiel dans le secteur qui reste à valoriser. Après l’institutionnalisation du Salon international de l’agriculture de Meknès avec le succès confirmé de ses différentes éditions, c’est au tour de certaines filières de se doter d’un événement regroupant plusieurs exposants étrangers. C’est dans ce cadre qu’Erfoud a vu l’organisation du 1er Salon international des dattes sous le thème «Le palmier au cœur du développement des régions oasiennes». A cette occasion, les professionnels ont traité des spécificités de la région en vue de promouvoir les produits locaux mais aussi de profiter de l’expérience des autres pays ayant une grande expérience dans le domaine comme l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unis. Le Salon, qui a connu une forte affluence avec une participation de 150 exposants et plus de 40.000 visiteurs, témoigne de l’intérêt que portent les professionnels et les Marocains en général à cette activité. Outre la participation des délégations étrangères, l’événement a enregistré la présence de coopératives représentant différentes régions du pays, non seulement en ce qui concerne la production de dattes, mais également les activités agricoles oasiennes comme le henné, le miel, le safran ou les produits cosmétiques ou thérapeutiques naturels. Organisé à l’initiative du ministère de l’Agriculture, le Salon a vu la contribution de plusieurs partenaires, notamment le Groupe Crédit Agricole, le ministère du Tourisme, celui de l’Artisanat et le Haut Commissariat aux eaux et forêts. Il faut rappeler que le palmier dattier est une essence typique des régions arides et semi-arides, notamment dans les pays arabo-musulmans. Cette activité phoenicicole, qui a un cachet ancestral, cherche comme les autres filières à se moderniser dans le cadre de contrats-programmes supervisés par le Plan Maroc Vert. Il s’agit d’augmenter la production, d’améliorer la qualité, d’augmenter le revenu des exploitants, de valoriser les produits à l’échelle nationale et internationale, d’utiliser rationnellement les ressources hydriques et, surtout, d’assurer une véritable intégration des activités de la filière dans la production en passant par le conditionnement et la distribution jusqu’au consommateur final. Cependant, pour les spécialistes, cette culture a connu, depuis le début du siècle dernier, une véritable dégradation. «Le nombre de palmiers dattiers est passé de 17 millions en cent ans à mois de 4 millions de pieds actuellement», a souligné Moha Marghi. Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture a indiqué que plusieurs facteurs ont contribué à ce dangereux recul. Il s’agit des effets dévastateurs de la maladie du Bayoud et aussi de la désertification. Pour remédier à cette situation, Marghi a fait savoir que les engagements du PMV ont pour objectif de planter 3 millions d’arbres sur une période de 10 ans. Malgré l’étendue du territoire où est cultivé le palmier dattier et qui s’étend sur 40.000 ha, le rendement laisse beaucoup à désirer et le pays est contraint à l’importation pour combler le déficit. Car une bonne partie de la production, mal valorisée, est utilisée comme aliment de détail. La production de dattes s'élève en année normale à plus de 100.000 tonnes. La consommation nationale est de 3 kg/habitant contre 15 kg/habitant au niveau des zones de production. Celle-ci est caractérisée par la prédominance de variétés de qualité moyenne à médiocre. La région du Tafilalt et celle d’Erfoud sont connues pour leurs activités oasiennes dont la culture des dattes est une filière phare. Lors de cette première édition du Sidattes, des prix ont été remis aux agriculteurs et producteurs de dattes qui ont fourni des efforts pour la valorisation et la promotion du secteur phoenicicole dans la région, l'amélioration de la productivité et de l'artisanat à base des sous-produits du palmier dattier, ainsi qu'en matière d'économie des eaux d'irrigation. |
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07-10-2010 |