Le Salon de l'épargne revient pour une deuxième édition avec plusieurs nouveautés. Tour d'horizon.
Par A. Hlimi
Organisé par Finances News Hebdo, le Salon de l’épargne 2024 se tiendra du 20 au 23 novembre à Anfa Park, Casablanca. Cet événement pionnier au Maroc rassemble experts en finance, institutions financières et grand public autour d’un même objectif : partager des connaissances, explorer de nouvelles opportunités et répondre aux besoins croissants en matière d’épargne. Pour cette deuxième édition, le thème central sera l'épargne populaire.
L'idée est de continuer à œuvrer pour une plus grande pénétration des produits d'épargne et d'investissement auprès du grand public, avec le soutien de partenaires et d'exposants engagés et qui portent ces mêmes valeurs. Pendant quatre jours, les visiteurs auront l'occasion de découvrir les dernières tendances en termes de placements. Qu'ils soient des investisseurs confirmés ou simplement curieux d’apprendre à mieux gérer leurs finances, le Salon propose des solutions adaptées à tous les profils d'épargnant.
Des thématiques variées seront à l’honneur, notamment les OPCVM et la Bourse, l’épargne assurantielle ainsi que les aspects fiscaux liés aux placements. Mais de grandes nouveautés sont aussi attendues cette année, avec notamment l'ouverture du Salon à la thématique de la finance participative ou encore la participation de sociétés cotées dont les équipes dirigeantes viendront à la rencontre du public pour présenter leurs activités et perspectives. Pas moins de 25 exposants sont attendus de tous bords pendant les 4 journées de l'évènement.
L’épargne au service de l’économie
Avec un taux d’épargne représentant en moyenne 30% du PIB, le Maroc dispose de l’un des meilleurs ratios de la région. Mais cela reste insuffisant pour financer l’ambitieux programme d’investissement du Royaume sur les 10 prochaines années. Reconstruire et consolider les acquis après le séisme, achever le chantier relatif à la généralisation de la protection sociale et préparer le Mondial 2030 sont quelques-uns des chantiers les plus visibles. Et pour les financer, il est important de préserver notre souveraineté financière et dépendre marginalement des financements extérieurs. Nos investisseurs institutionnels ne peuvent pas porter tous les financements. Il faut drainer l'épargne populaire.
Et pour se faire, les outils sont clairs. Augmenter le nombre d’introductions en Bourse, élargir le champ d’application du plan d’épargne en actions et rapprocher sa fiscalité de celle de l’assurance Vie, sont les premiers éléments capables, à court terme, de mobiliser des fonds sur le marché boursier. Ceci, couplé à l’augmentation des introductions en Bourse des PME, peut considérablement populariser le marché boursier.
Le segment des OPCVM a, lui aussi, des arguments à faire valoir. Offrant diversification et accessibilité, il peut être un magnifique outil de drainage de l’épargne et de sa redistribution efficiente au service de l’économie et des chantiers structurants. Cet instrument gagnerait en démocratisation grâce à l’éducation financière et la simplification de sa distribution auprès du public. Le nouveau-né de l’épargne long terme, les contrats en unités de compte en assurance Vie, connait aussi un succès fulgurant et peut, auprès d’un public patrimonial, réduire l’épargne de rente, notamment immobilière, au profit du financement de l’économie.
Ce Salon est l’occasion de décortiquer, en l’espace de 4 jours, l’ensemble de ces questions pour convaincre, un tant soit peu, les personnes physiques, à épargner à long terme. Au cours de ces journées, plusieurs produits et instruments financiers seront présentés, examinés et comparés à travers plusieurs conférences et rencontres. A travers ce Salon, l’objectif des organisateurs est de permettre aux investisseurs et au grand public de mieux cerner les produits de placement disponibles sur le marché marocain et les clés pour mieux fructifier leur patrimoine financier.