Face à la montée des risques de récession, le Fonds monétaire international (FMI) a souligné l’urgence de soutenir les marchés émergents et les pays en développement, qui sont davantage vulnérables aux multiples chocs qui plombent aujourd’hui la croissance économique mondiale.
"Nous devons soutenir les marchés émergents et les pays en développement vulnérables. C'est dur pour tout le monde, mais c'est encore plus dur pour les pays qui sont maintenant frappés par un dollar plus fort, des coûts d'emprunt élevés et des sorties de capitaux", a indiqué jeudi à Washington la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
S’exprimant lors d’un point de presse, elle a évoqué "un triple coup particulièrement dur pour les pays qui sont sous un niveau d'endettement élevé", rappelant l’importance d’agir sur le front de la dette, en particulier pour les pays à faible revenu.
"Nous devons redoubler d'efforts pour faire face à l'insécurité alimentaire", a insisté également la DG de l’institution financière internationale, en rappelant que 345 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire aiguë.
Dans ce sens, elle a rappelé le besoin de réformes "transformationnelles" pour faire face au changement climatique, et l’impératif d’agir avec "un sentiment d'urgence".
Mardi, le FMI a abaissé ses prévisions de croissance mondiale à 2,7 % en 2023, notant que dans de nombreuses économies, les risques de récession augmentent.
Dans cet environnement d’instabilité, la DG du FMI a jugé nécessaire d’agir "maintenant et collectivement" pour tout d'abord, faire baisser l'inflation, mettre en place une politique budgétaire responsable et préserver la stabilité financière.