Le gouvernement prévoit de réaliser un taux de croissance de 3,2 % en 2019 et de contenir l'inflation à moins de 2%, a affirmé lundi le ministre de l'Économie et des finances, Mohamed Benchaâboun.
Présentant le projet de loi de finances 2019 devant les deux Chambres du parlement, le ministre a souligné que l'exécutif œuvrera à assurer la stabilité des équilibres financiers en maintenant le déficit à 3,3%. Pour 2018, ce déficit devrait finir l’année à 3,8% du PIB au lieu des 3% prévus initialement.
«Ce sont là autant d’indicateurs qui illustrent la solidité de l’économie nationale, mais il convient de les consolider en veillant à redonner confiance au citoyen à travers des prestations sociales de qualité et lui assurer un emploi décent, un revenu stable et raisonnable», a-t-il déclaré.
Le projet, a-t-il dit, porte un intérêt particulier à la promotion de l’investissement privé, au soutien de l'entreprise, notamment les PME pour les encourager à recruter les jeunes.
Il a en effet souligné que le gouvernement poursuivra son effort volontariste d'appui à l'investissement public en allouant un total de 195 milliards de DH (MMDH) à la poursuite des stratégies sectorielles et des méga-chantiers d’infrastructures.
Sur la même lignée, a-t-il poursuivi, la priorité sera accordée au Programme d'accélération industrielle, à la valorisation de ses acquis en matière de création d'emplois et d'attraction des investissements étrangers ainsi qu'à la consolidation du positionnement des entreprises nationales sur les chaînes de valeur mondiales.
En parallèle, a poursuivi le ministre, le gouvernement prévoit d'adopter une série de mesures pour stimuler l’investissement privé à travers l'activation des réformes législatives, organisationnelles et institutionnelles visant à améliorer le climat d'affaires et à hâter l'adoption de la nouvelle Charte d'investissement par le biais de l'adoption d'un nouveau système contractuel global, homogène et incitatif.
Il a souligné en outre la détermination du gouvernement à accélérer la réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI) de manière à les doter des attribuions nécessaires pour accomplir au mieux leurs missions de promotion de l'investissement sur le plan régional et de création des opportunités d'emplois.
Soutien aux PME
Dans le même esprit, a ajouté M. Benchaâboun, le gouvernement accorde un intérêt particulier au soutien de l'entreprise, particulièrement les PME et les microentreprises à travers une série de mesures propres à redonner confiance aux entreprises.
Il s’agit notamment du règlement définitif de la dette liée à la TVA cumulée durant les dernières années au profit des entreprises du secteur privé et des entreprises publiques, sachant que le montant global de cette dette s'élève à 40 milliards DH.
Il sera aussi question de revoir à la baisse les délais de paiement par l’État, les collectivités territoriales, les établissements et entreprises publics, de leurs redevances envers les entreprises par le biais de mécanismes appropriés pour un suivi rigoureux de ces délais.
Le ministre a également cité l’amélioration des conditions d’accès au financement des PME et des micro-entreprises par la simplification des procédures de garantie et l’augmentation des financements au profit des associations de microcrédit.
A ces actions s'ajoute la révision des niveaux de l’impôt sur les sociétés en vue de les adapter aux besoins des PME, à travers notamment la réduction de 20% à 17,5 % de la valeur de l’impôt sur les sociétés.