Les ICA, qui dépendent de facteurs tels que les carnets de commande, les permis de construire, les indicateurs de confiance, les taux d'intérêt à long terme, les immatriculations de voitures neuves et bien d'autres, sont des indicateurs cycliques conçus pour anticiper les fluctuations de l'activité économique au cours des six à neuf prochains mois.
Les ICA de novembre et décembre 2021 signalaient l’approche d’un pic de croissance post-pandémique, et les derniers ICA suggèrent que ce pic a été dépassé maintenant dans plusieurs grandes économies, précise l’Organisation de coopération et de développement économiques, basée à Paris.
Parmi les principales économies de l'OCDE, un infléchissement du rythme de croissance est visible dans les derniers ICA pour le Canada, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, précise-t-elle dans un communiqué.
Au Japon et dans la zone euro dans son ensemble, les ICA indiquent une croissance stable, bien que leur pic soit également passé, alors qu’aux États-Unis, ils signalent également une croissance stable, bien que son niveau soit maintenant en dessous de sa tendance de long-terme.
En France, une croissance stable autour de la tendance semble se profiler, relève-t-on, ajoutant que parmi les principales économies émergentes, l'ICA pour la Russie continue de progresser, bien que des signes d’une modération de la croissance émergent maintenant.
L’ICA pour la Chine (pour le secteur industriel) continue de signaler un infléchissement du rythme de croissance et est maintenant passé sous sa tendance de long-terme, alors qu’en Inde, l’ICA continue d'anticiper une croissance stable, tandis qu'au Brésil, l’indication est désormais celle d'un fort infléchissement de la croissance.
“Les incertitudes persistantes découlant en grande partie de l'évolution récente de la pandémie de COVID-19 peuvent entraîner des fluctuations plus importantes que d'habitude que la normale de l’ICA et de ses composantes”, explique l’OCDE.
Par conséquent, les ICA doivent être interprétés avec prudence et leur magnitude doit être considérée comme une indication de la force du signal plutôt qu’une mesure du degré de la croissance de l'activité économique, remarque-t-on.