Les cours du pétrole ont clôturé jeudi en baisse à New York et à Londres, continuant après une journée de répit à dégringoler dans le sillage des marchés boursiers.
Le baril de WTI pour février, la référence aux Etats-Unis, a perdu 2,29 dollars pour terminer à 45,88 dollars, son plus bas niveau depuis juillet 2017.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 54,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres vers 19H45 GMT, en baisse de 2,76 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
Alors que le WTI avait chuté de 6,6% et le Brent de 5,6% mardi, les cours avaient certes un peu rebondi mercredi grâce notamment à une nette baisse des stocks de produits distillés aux Etats-Unis.
«La situation n'est pas bonne, les investisseurs se retirent en masse du marché, ou alors parient sur une baisse», avancent des analystes.
«Même la garantie du ministre saoudien du Pétrole Khaled al-Faleh que l'offre devrait diminuer d'ici à la fin du premier trimestre 2019 et que les producteurs pourraient étendre leurs réductions en avril n'arrivent pas à empêcher le déclin des prix», ajoutent-ils.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont en effet convenu au début du mois de réduire leurs extractions d'environ 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir de janvier, pour enrayer la chute des prix du baril d'or noir.
Mais les marchés semblent de plus en plus douter de l'impact d'une telle réduction alors que les nuages sur la croissance économique mondiale s'amoncellent.