Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, est en «guerre» contre les pièces automobiles contrefaites. Au Maroc, la valeur des pièces contrefaites ou issues de la ferraille et recyclées dans des conditions ne respectant aucune norme de qualité et de sécurité, est estimée à plus de 700 MDH au Maroc. Ce marché parallèle constitue un grand péril pour la sécurité routière et celle des citoyens.
Lancé en 2017 par le département de MHE, le système de labellisation «Salamatouna», s’inscrit ainsi dans le cadre de l’accompagnement de la part de la tutelle dans la production de normes marocaines à travers la labélisation et les marques de certification collective.
Un an donc après ce lancement, la tutelle a organisé hier à Rabat la cérémonie de remise des premiers labels «Salamatouna» du circuit de distribution des pièces de rechange automobile. L’occasion pour le ministre de souligner le bond qualitatif et la confiance suscitée auprès du consommateur à travers la labellisation.
Le point d’orgue de la cérémonie organisée a été la remise des labels à 17 entreprises : Afrique Cables, Global Engines, Copima, Maghreb Accessoires, Siprof, Kaufmann S.A, Caronway Maroc, Getcomar, Autodistribution Maroc, Foramag, Technoglass, Somadeco, NTN-SNR Maroc, Saint-Gobain Développement Maroc, Standard Auto Accessoires, Voiturestore.ma et Misfat Maroc.
Ces sociétés labellisées qui seront contrôlées régulièrement pour garantir la qualité, représentent 36 points de vente répertoriés sur la plateforme www.salamatouna.ma. «Salamatouna» atteste de la qualité «irréprochable» des pièces de rechange chez les importateurs et les fabricants labellisés et leur permet d’être reconnus par la clientèle qui est confiante que leurs produits ont été contrôlés, a insisté.
En normalisation, «domaine fondamental de l’infrastructure qualité, le Maroc poursuit la production de normes marocaines avec une cadence de 1.100 normes au cours de l’année 2018, avec des efforts de révisions de normes existantes pouvant même avoisiner les 50%», informe la tutelle.
A noter que cette plateforme développée et gérée par l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) facilite le processus de labellisation des entreprises. Lequel implique l’Institut marocain de normalisation (Imanor), chargé d’examiner la demande de labellisation, qui fait l’objet d’un audit initial. Ce dernier a trait à la traçabilité et à la conformité des pièces.
M.D