Il reproche à la chaine turque de supermarchés qui opère dans le Royaume de ne pas vendre de produits marocains.
La Turquie a accepté, dernièrement, de revoir l'accord de libre-échange avec le Maroc, pour qu'il soit mutuellement bénéfique, a annoncé lundi à Rabat, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy.
En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants relative aux «bilans des accords de libre-échange», M. Elalamy a affirmé que la partie turque a accepté, après «un vif débat», de revoir l'accord de libre-échange, notant que le déficit de cet accord s'élevait à 1,2 milliard de dollars.
Le ministre a relevé que les relations commerciales ont enregistré un déficit de 18 MMDH, notant que le volume des investissements turcs au Maroc ne dépasse pas 1%.
Le ministre a affirmé que le Maroc a fait part à la Turquie de ces préjudices, tout en réclamant une solution qui ne porte pas atteinte aux intérêts du Royaume, faute de quoi l'accord sera "résolu unilatéralement".
Devant les parlementaires, MHE n’a en outre pas hésité à s’en prendre à BIM, la fameuse chaine de supermarchés turque. Sans la citer, le ministre a reproché à l’enseigne opérant dans le Royaume de ne pas vendre de produits marocains, entraînant la fermeture de plusieurs commerces de quartier.
Le ministre s’est même montré menaçant : il affirme avoir informé le président de cette enseigne de grande distribution qu'il serait impossible de poursuivre les relations commerciales actuelles, suggérant de vendre les produits marocains dans ses magasins, faute de quoi elle serait «contrainte de mettre la clé sous la porte».