La croissance économique nationale devrait s'établir à 4,3% au quatrième trimestre 2021, en variation annuelle, au lieu d’une baisse de 5,1% au même trimestre de l’année précédente, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP).
Cette évolution s’explique par une hausse de 18,5% de la valeur ajoutée agricole et de 2,5% de celle des activités hors agriculture, indique le HCP dans sa note de conjoncture du troisième trimestre 2021 et perspectives pour le quatrième trimestre.
Les activités agricoles devraient progresser de 18,5%, en variation annuelle, précise la note qui relève que les perspectives de croissance des productions végétales resteraient favorables, mais les évolutions des filières animales seraient contrastées, du fait notamment de la poursuite du redressement de la production avicole et de la faible dynamique de celle de viande rouge, liée à la modération des abattages du grand cheptel.
La valeur ajoutée hors agriculture, devrait, pour sa part, croître de 2,5%, au quatrième trimestre 2021, en glissement annuel, relève la même source, notant que dans le secteur tertiaire, l’activité poursuivrait son amélioration dans les services marchands notamment le commerce, le transport et la restauration.
Dans l’ensemble, le secteur tertiaire contribuerait pour +1,4 point à l’évolution du PIB, au lieu de +0,7 point pour le secondaire. Dans le même sillage, les activités industrielles, d’électricité et de construction poursuivraient leur raffermissement amorcé au début de l’année 2021.
En revanche, la croissance de l’activité minière ralentirait, s’établissant à +0,8%, en rythme annuel, au lieu de +8,8% une année auparavant, souligne la même source.
Le HCP estime également que la demande intérieure nationale poursuivrait son redressement pour le quatrième trimestre successif, portée par le raffermissement des dépenses des ménages, notamment en biens alimentaires et manufacturés et par l’accroissement des dépenses de restauration, des services de loisirs et de transport.
Aussi, les dépenses publiques poursuivraient leur tendance haussière, situant la hausse de la consommation publique à 4,5%. L’investissement brut progresserait, de son côté, au rythme de 8,1%, tiré par la bonne orientation de l’investissement en produits industriels et de BTP.
Au quatrième trimestre 2021, en l’absence de nouvelles vagues épidémiques, la croissance mondiale continuerait à s’améliorer au quatrième trimestre 2021, malgré la persistance de contrastes régionaux et sectoriels. Elle resterait tributaire de l’évolution de la situation sanitaire, du déploiement des vaccins à travers le monde et de l’ampleur des mesures de soutien macroéconomique.
D'après le HCP, les pressions inflationnistes, liées à la reprise de la demande mondiale, aux tensions sur l’approvisionnement en matières premières et demi-produits et au renchérissement des prix du transport, resteraient vives, avant de s’estomper progressivement avec l’augmentation des capacités au niveau de l’offre et la stabilisation des coûts.
Tiré par les échanges des économies avancées et émergentes, le commerce mondial de biens resterait bien orienté, mais sa dynamique s’atténuerait légèrement, après l’ajustement mécanique haussier aux deuxième et troisième trimestres 2021, suite à la forte baisse en 2020. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc s’améliorerait de 3%, en variation annuelle, lors de la même période.