Les prix du pétrole grimpaient à leurs plus hauts en près de six mois mardi en cours d'échanges européens, dopés par la décision de Washington de ne pas renouveler les exemptions de sanctions pour certains importateurs de brut iranien.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 74,43 dollars à Londres, en hausse de 39 cents par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril américain de WTI pour livraison en juin également, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 47 cents à 66,02 dollars.
Le Brent a culminé à 74,70 dollars et le WTI à 66,19 dollars, des plus hauts depuis début novembre.
Le président Donald Trump a décidé de mettre fin, dès le 2 mai prochain, aux dérogations qui permettaient encore à huit pays (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) d'importer du brut iranien pour "porter à zéro les exportations" et "priver le régime de sa principale source de revenus", a annoncé la Maison Blanche.
Le marché commence, en effet, à souffrir d'un déficit de l'offre, même si l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, est prête à "stabiliser" le marché, selon le ministre saoudien de l’Énergie Khaled al-Falih.
En 2018, l'Arabie saoudite avait obtenu que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, assouplissent leur accord de limitation de la production en amont des sanctions américaines contre l'Iran.
Les exemptions accordées à la dernière minute par Washington avaient conduit à un plongeon des prix au quatrième trimestre.