Le Maroc est entré de plain-pied dans l’industrie automobile. Malgré la crise économique internationale cette activité réalise un niveau de croissance soutenu qui dépasse une moyenne de 20% par an.

Il faut rappeler que l’industrie automobile présente d’importants atouts et qu’elle bénéficie à cet égard d’une attention particulière dans le cadre du plan Emergence. Elle réalise une croissance soutenue et les projections tablent sur 12 milliards de DH de PIB additionnel et la création de 70.000 postes pour l’emploi à l’horizon 2015. Les exportations de véhicules se sont inscrites depuis quelques années dans un trend haussier. Elles ont marqué une croissance de plus de 20% en moyenne durant la période 2005-2011 et une performance de 21,2% en 2011.

L’activité affiche de fortes ambitions à l’international. Outre les exportations, le Maroc veut instaurer des filières parfaitement structurées. «Notre objectif est d’atteindre 40 milliards de DH de valeur exportée à l’horizon 2015. Pour assurer un développement harmonieux de cette industrie, nous avons besoin d’installer des réseaux industriels intégrés», a souligné Abdelmoumen.

Le président de l’Amica a souligné l’importance de la fabrication des pièces de rechange qui «représente un relais important qu’il convient de développer à travers la promotion des exportations et qui assure la présence marocaine sur de nouveaux marchés».

L’autre préoccupation de l’AMICA est celle «de la distribution qui nécessite une mise à niveau pour lutter contre la contrefaçon, l’importation de la pièce d’occasion…et tout ce qui menace la sécurité des usagers».

Abdelmoumen n’a pas manqué d’évoquer l’intérêt que manifeste le Maroc actuellement vis-à-vis des constructeurs mondiaux. «Nous avons été approchés par plusieurs firmes qui sont à la recherche d’opportunités d’investissement. Le Royaume offre des atouts indéniables qu’il faut mettre en valeur», a-t-il souligné.

Par Charaf Jaidani