Les Etats-Unis et l'Afrique subsaharienne veulent relancer leurs échanges commerciaux, en berne depuis plusieurs années malgré les larges exemptions douanières offertes à 39 pays du continent par les Américains grâce au programme Agoa.
C'est l'objectif du 18e Forum Agoa qui réunit à Abidjan jusqu'à mardi 39 pays africains, les Etats-Unis et des entités régionales: l'Union africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), rapporte l'AFP.
Lancé en 2000 sous la présidence de Bill Clinton, l'Agoa (Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique) "n'a pas changé la donne pour de nombreux pays africains, comme nous l'espérions", a déclaré la représentante adjointe des États-Unis au commerce extérieur pour l'Afrique, Constance Hamilton, lors d'un point de presse, d'après l'AFP toujours.
Malgré une franchise de droits de douanes sur 6.500 produits (produits pétroliers, agricoles, textiles, artisanat...), les échanges commerciaux patinent. Après avoir quadruplé de 2002 à 2008, où ils avaient atteint 100 milliards de dollars (90 milliards d'euros), ils ont replongé jusqu'à 39 milliards de dollars en 2017, selon les chiffres de l'agence de développement américaine USAID.
Même si le solde a toujours été largement bénéficiaire pour l'Afrique, ces montants restent "faibles", juge Hamilton.
"De plus, les produits pétroliers représentent les deux tiers de ces exportations, alors que l'ambition du programme Agoa était de diversifier les échanges pour aider à l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne", a-t-elle souligné.
Dans le secteur textile, l'Afrique n'exporte que pour 1 milliard de dollars par an vers les Etats-Unis, soit à peine plus de 1% du total des importations américaines de ce secteur.