L’industrie automobile au Maroc est en plein essor. Elle est devenue une locomotive de l’économie nationale tant au niveau des investissements, des exportations que de création d’emplois. Mais le développement de l’activité n’a pu réussir que grâce au soutien important de l’Etat et aussi de certains acteurs clés, notamment les banques. A cet égard, Attijariwafa bank (AWB) a renforcé son dispositif de soutien aux écosystèmes automobiles.
Pour expliquer ses nouveaux engagements, le Groupe a organisé une rencontre en partenariat avec l’Association marocaine de l’industrie automobile et de la carrosserie (Amica) sous le thème «L’écosystème automobile au Maroc : opportunités d’investissement dans une industrie en croissance».
«Cet événement de business networking se veut très important du fait que l’industrie automobile est une véritable locomotive de l’économie nationale. Notre pays a rejoint le cercle fermé des grandes nations industrielles de l’automobile. Une voie qui lui a donné une image d’innovation et d’excellence dans le domaine. La stratégie des écosystèmes a permis de réussir l’intégration industrielle du secteur», affirme Mohamed El Kettani, PDG du Groupe Attijariwafa bank.
Le groupe bancaire veut contribuer à l’émergence de l’activité à travers un accompagnement adéquat et structurer significativement les relations entre constructeurs automobiles et équipementiers locaux et étrangers.
«Notre groupe ambitionne de faire bénéficier les entreprises des nouvelles opportunités d’affaires, d’investissement et de joint-ventures, contribuant ainsi à améliorer le taux d’intégration locale pour atteindre les 65% en 2020», précise El Kettani.
Pour sa part, Mamoune Bouhdoud, ministre délégué chargé des Petites entreprises et de l'Intégration du secteur informel, affirme qu’«il y a une forte corrélation entre une stratégie sectorielle et l’implication du secteur financier qui est le nerf de guerre de tout processus de développement. Pour le gouvernement, l’industrie automobile restera toujours une priorité. Plusieurs mesures sont prises pour améliorer la compétitivité et le positionnement du Maroc en la matière à travers la facilitation d’accès au foncier notamment locatif, et aussi anticiper les besoins du secteur. Nous travaillons également pour augmenter le niveau d’intégration. Plus ce niveau est important plus la compétitivité industrielle du pays est grande».
Le ministre a tenu à souligner les autres avantages accordés aux entrepreneurs, comme «la nouvelle charte de l’investissement annoncée dans le projet de Loi de Finances 2017, stipulant l’exonération de l’IS pendant 5 ans pour les nouveaux projets».
Il faut rappeler que la stratégie du Maroc au niveau du secteur vise l’augmentation de la capacité de production qui a atteint 400.000 unités en 2014, 600.000 en 2016 et un objectif de 1 million d'unités en 2020.
Le nombre d’empois est passé de 65.000 en 2014 à 132.000 en 2016. Quant aux exportations, elles ont culminé à 60 Mds de DH, dépassant les phosphates. «La stratégie des écosystèmes a permis d’atteindre un niveau de sourcing à partir du Maroc de 1 milliard de DH», affirme Bouhdoud.
L’essor de l’industrie automobile a permis au Maroc de se forger une place de choix au niveau international. Outre le volet industriel, l’amélioration de l’environnement des affaires du pays a contribué à ce positionnement.
«Le Maroc est très proche des standards européens. Il dispose de plusieurs indicateurs positifs qui devraient favoriser son émergence industrielle, comme le faible risque politique ou économique, le niveau de liquidité ou de solvabilité et les facteurs de production compétitifs, sans oublier bien sûr sa position géographique», indique Michel Jaciento, consultant auprès du cabinet IHS Markit.
L’intervenant souligne que «le Royaume, avec une économie dynamique et des perspectives de croissance de 3% pour les trois prochaines années, une inflation maîtrisée et un secteur performant, a tous les ingrédients pour assurer son décollage industriel».
L’évènement a vu la participation de 500 personnes, notamment des responsables des constructeurs Renault-Nissan et PSA, le fonds Avenir automobile de Bpifrance (Banque publique d’investissement), ainsi qu’une délégation d’industriels étrangers venus assister aux rencontres B to B avec leurs homologues marocains. ■
C. Jaidani
A l’occasion de l’évènement business networking, le Groupe Attijariwafa bank a annoncé une offre globale destinée aux opérateurs du secteur de l’industrie automobile baptisée «Plan Automotive». Elle regroupe :
• Des solutions de financement des investissements pour accompagner les projets onshore et offshore.
• Des solutions spécifiques pour le financement du fonctionnement pour couvrir les besoins d’exploitation.
• Une gamme de produits et services de cash management pour une gestion optimale de la trésorerie.
• Un dispositif d’accompagnement par des services non financiers pour aider les entreprises à relever les défis de la croissance et de la compétitivité à travers des services de business networking, de formation et de conseil.