Eaux et forêts: c’est parti pour la saison de la chasse !

Eaux et forêts: c’est parti pour la saison de la chasse !

L’activité reprend de plus belle après avoir été impactée par la pandémie.

La tutelle prend plusieurs initiatives pour assurer le renouvellement du gibier.

 

Par C. Jaidani

 

Chaque mois d’octobre annonce le début de la saison de la chasse. Cette année marque une véritable reprise pour l’activité du fait qu’elle a été impactée par la pandémie qui a réduit sensiblement la mobilité, les chasseurs ne pouvant se déplacer dans plusieurs régions du Royaume. En effet, avant la pandémie, le secteur regroupait près de 72.000 chasseurs dûment enregistrés, soit une hausse de près de 50% par rapport à la saison 2019.

Pour la saison écoulée, leur nombre affichait près de 67.000, soit une régression d’environ 7%. Mais cette saison, on note une nette reprise, puisque leur nombre est passé à près de 80.000, réunis autour de 2.000 associations. Le coup d’envoi officiel a été donné à Benslimane par Abderrahim Houmi, Directeur général de l’Agence nationale des eaux et Forêts (ANEF), qui a appelé «les chasseurs à adhérer au programme de développement du secteur en respectant les mesures organisationnelles fixées, notamment le nombre de gibiers et la préservation les aires protégées».

L’activité est exercée dans les zones ouvertes, dites libres, et dans les territoires de chasse amodiée aux associations et aux organisateurs de chasse touristique. Ces sites totalisent une superficie qui dépasse 3,6 millions d’hectares, répartie sur 1.385 lots, dont 151 réservés à la chasse touristique et 1.167 lots à la chasse associative. «Le Maroc jouit d’une diversité géographique importante générant une richesse de la faune et de la flore favorable pour le développement d’un écosystème de la chasse, qu’il soit de type touristique ou sportif. C’est une offre très intéressante qui attire non seulement des Marocains, mais également des étrangers. Des circuits sont organisés, générant de multiples effets d’entraînement», souligne M’hamed Khassoumi, opérateur de la chasse dans la région de Ziayda, relevant de Benslimane.

Et de poursuivre : «L’encadrement de l’activité de la chasse et son développement ont eu des effets tangibles sur la préservation et la promotion des territoires concernés. L’amodiation a permis de générer de la valeur ajoutée pour l’économie locale en créant de l’emploi et en soutenant le tourisme rural». Rappelons que le Conseil national de la chasse a fixé par voie règlementaire la date de démarrage de l’activité, les différents types de gibier ainsi que le nombre autorisé par jour de chasse.

Ces restrictions permettent d’assurer le renouvellement de l’espèce en respectant les périodes de reproduction et de migration. Parallèlement, l’ANEF œuvre activement pour doter le secteur de la chasse d’un arsenal juridique et d’un cadre réglementaire adaptés et adéquats, ce qui permettra une exploitation rationnelle des ressources cynégétiques basée sur le maintien des équilibres écologiques et de la biodiversité. Elle a pris, à cette occasion, différentes initiatives, dont la conclusion et le renouvellement de contrats de location des associations et de sociétés de chasse touristique. Elle a également adopté des mesures organisationnelles, approuvées par le Conseil supérieur de la chasse, et mobilisé ses unités pour assurer la signalisation des espaces protégés. 

 

Un poids économique estimé à 1 milliard de DH
Le poids économique du secteur est estimé à 1 milliard de DH/an. L’activité contribue au développement régional et local et à l’amélioration des recettes de l’État à travers le drainage et la fidélisation des touristes cynégètes, permettant la création de 10.000 à 15.000 journées de chasse/an. Il faut aussi signaler la création d’emploi en milieu rural (un million de journées de travail permanentes et 200.000 journées de travail temporaires) et la commercialisation des produits de terroir. L’investissement annuel moyen réalisé par les amodiataires du droit de chasse est estimé à 30 millions de dirhams, dont 30% sont réservés à l’effort de repeuplement des territoires de chasse, en vue d’assurer le développement de certaines espèces de gibier.

 

 

 

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