La croissance mondiale atteindra 3,5% en 2017, au lieu des 3,4% prédits en janvier dernier, indique l'institution financière internationale dans son dernier rapport publié mardi, ajoutant que l'an prochain, la croissance s’accélérera à 3,6%. En 2016, la croissance mondiale avait atteint 3,1%.
«L’activité économique mondiale redémarre, avec une reprise cyclique attendue depuis longtemps de l’investissement, de l’industrie manufacturière et du commerce», explique l’institution financière qui tient ses réunions annuelles du Printemps du 18 au 23 avril.
Le FMI a maintenu ses prévisions inchangées pour les États-Unis cette année à 2,3%, notant que la croissance devrait remonter à 2,5% l’an prochain.
Par ailleurs, l’organisation monétaire s'attend à une croissance de 6,6% en Chine cette année et de 6,2% en 2018 contre respectivement 6,5% et 6% annoncé en janvier.
Dans la zone euro, les prévisions sont relevées à 1,7% en 2017, notamment en France et en Allemagne, fait savoir la même source, ajoutant que l’activité économique devrait s’accélérer sensiblement dans les pays émergents et les pays en développement pour atteindre 4,5%.
L'économie britannique de son côté devrait progresser de 2 %, soit 0,5 point de plus que prévu en janvier.
Le Brésil (0,2%) et la Russie (1,4%), en récession l’an dernier, devraient d’après le FMI renouer avec la croissance cette année.
Le FMI met néanmoins en garde contre une montée du protectionnisme dans le monde depuis la crise financière, notamment aux États-Unis et dans d'autres pays de l'Union européenne.
«Les politiques de repli sur soi-même mettraient en risque l'intégration et l'ordre économiques mondiaux qui ont bien servi l'économie mondiale, en particulier dans les pays émergents et en développement», souligne l’institution dirigée par Christine Lagarde.
Selon le Fonds, le courant antimondialisation surfe sur l'aggravation des inégalités depuis la crise financière de 2008 et menace aujourd'hui de «saper les relations commerciales internationales et, plus généralement, la coopération multilatérale» au sein des pays riches.
Ce mouvement pourrait encore gagner un nouveau souffle en Europe à la faveur de scrutins indécis en Allemagne et surtout en France où plusieurs candidats à la prochaine présidentielle plaident pour une sortie de l'euro et une dose de protectionnisme économique.