L'arrêt de l’activité ne provient pas d’une quelconque injonction des autorités publiques. Explications.

Par B.C

Les mesures sanitaires prises par le Maroc pour faire face à la pandémie mondiale du coronavirus (Covid-19),  ont contraint la majorité des secteurs à l’arrêt partiel, voire total, des activités.

Dans cette période compliquée, le Maroc a en effet prioriser la santé publique avec l’imposition du confinement afin de limiter la propagation du coronavirus, toutefois cela ne reste pas sans conséquence sur notre économie.

Aujourd’hui le secteur de la construction et du bâtiment est directement touché par la crise, car plusieurs chantiers sont actuellement à l’arrêt. Mais ce qu’il faut noter, c’est que si les chantiers sont actuellement au point mort, ce n’est pas suite à une quelconque interdiction de la part des autorités publiques, car aucune injection dans ce sens n’a été faite.

Dans un webinaire traitant du sujet immobilier et organisé tout récemment par le cabinet LexiNexis, Romain Berthon Associé de LPA-CGR avocats aux bureaux de Casablanca, a expliqué que  «le secteur se posait plutôt la question sur la manière avec laquelle les opérateurs allaient opérer leurs activités et non l’arrêter, d’ailleurs c’est ce qui est ressorti des propos du ministère de tutelle ».

Si certains chantiers sont à l’arrêt c’est parce que les maîtres d’ouvrages n’ont pas tous les mêmes capacités à faire face à la crise sanitaire actuelle.

 Il y a effectivement des mesures de santé à prendre par les patrons afin de préserver la santé des employés. Certains employeurs ont demandé aux salariés de ne pas se déplacer, car ils n’ont pas la les moyens d’assurer leur sécurité.  

« L’arrêt des chantiers n’est pas une décision des maitres d’ouvrages. D’après un sondage que j’ai opéré auprès de certains promoteurs au Maroc, c’est plutôt par soucis de gestion de la crise et de conformités aux normes sanitaires imposées», a rappelé Romain Berthon.

D’autres problématiques, selon cet expert, ont également engendré l’arrêt de l’activité des chantiers, notamment des difficultés d’approvisionnement des matériaux de constructions, ou encore l’indisponibilité de la main d’œuvre.

«Les travailleurs ont rejoint leur familles dans d’autres villes et n’arrivent pas à se rendre dans les grandes villes pour assurer leur travail. C’est aussi un problème d’éparpillement de la force de travail», explique Romain Berthon.