Construction durable : Le Maroc présentera sa vision lors de la COP22

Construction durable : Le Maroc présentera sa vision lors de la COP22

Immobilier

Le département de tutelle veut promouvoir des villes inclusives, productives, solidaires et surtout durables.
Le secteur du bâtiment représente à lui seul autour de 35% de la consommation d’énergie finale à l’échelle mondiale et génère environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre.

La construction durable est un thème qui s’impose de plus en plus. En parallèle à l’organisation de la COP22 en novembre prochain à Marrakech, le Maroc veut présenter son programme en la matière notamment le volet juridique et réglemen-taire, l’utilisation des éner-gies renouvelables dans la construction et de nouveaux matériaux permettant une réduction de la consomma-tion d’énergie. La construction verte et l’effi-cacité énergétique dans le bâtiment interpellent tous les intervenants. C’est une préoc-cupation majeure à l’échelle nationale et internationale. Le secteur du bâtiment repré-sente à lui seul autour de 35% de la consommation d’énergie finale à l’échelle mondiale, génère environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre, et présente un potentiel d’économie d’éner-gie estimé à 40%, moyennant des mesures économique-ment rentables. Nabil Benabdallah, ministre de l'Habitat et de la Politique de la ville, a annoncé récemment que «la COP22 sera marquée par l'organisation d'un nou-veau «Buildings Day», une occasion pour présenter les nouveautés opérées dans le secteur de l'habitat». Au Maroc, le secteur du bâtiment représente le tiers de la consommation éner-gétique totale. A cet égard, Benabdallah précise que «son département est impliqué dans la mise en place des normes et des règlements de construction relatifs à la qualité des matériaux pour faire en sorte que, désor-mais, la politique de l'habi-tat et la politique urbaine au Maroc soient profondément marquées du sceau du déve-loppement durable».

Il faut préciser par ailleurs que l’architecture écologique n’est pas très développée au Maroc. L’architecture clas-sique, symbolisée par les nombreuses constructions en béton, reste toujours de mise malgré ses coûts souvent très onéreux. Ces derniers temps, on constate tout de même une prise de conscience de la part des promoteurs qui essaient de promouvoir la construction durable. De plus en plus, les opérateurs réfléchissent à des concepts de projets économiques ou sociaux qui intègrent la dimension environnementale. D’où le concept de «crois-sance verte». Toutefois, plu-sieurs obstacles entravent l’édification de ce genre de bâtiment. Parmi ceux-ci, le manque de formation de certains architectes en la matière. «Beaucoup d’archi-tectes et de bureaux d’études ne maîtrisent pas certains concepts inhérents à la construction durable. Seuls quelques-uns d’entre eux s’investissent dans la forma-tion personnelle pour essayer de maîtriser ces outils. Il fau-drait aussi que les architectes sensibilisent davantage leurs clients sur les avantages qu’offre cette forme d’archi-tecture qui pourrait leur per-mettre de diminuer de 80% la consommation électrique du chauffe-eau grâce au solaire. Aujourd’hui, on constate que la demande est là, mais l’offre n’est pas assez conséquente. Il est réconfortant de consta-ter que l’Ordre des archi-tectes développe de petites formations de type écolo-gique. Une dynamique est en train de se mettre en place», souligne Mohamed Alaoui, expert en immobilier.

C. Jaidani

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