Certification/Normalisation: près de 1.100 normes homologuées en 2022

Certification/Normalisation: près de 1.100 normes homologuées en 2022

65% de ces normes sont nouvelles, tandis que les 35% sont d’anciennes normes qui ont été révisées suite aux changements intervenus à la source.

 

Par A. Diouf

L’Institut marocain de normalisation (Imanor) n’a pas «chômé» l’année dernière. Loin de là  ! Les membres de ses 115 commissions de normalisation sont en effet parvenus à battre un record. Notamment celui d’avoir homologué près de 1.100 normes en 2022, soit une moyenne de 100 normes par commission et donc un peu plus de 8 normes par mois.

«Sur ce paquet, qui a porté le nombre des normes homologuées au Maroc à 17.000 au total à fin décembre 2022, 65% sont des nouvelles normes, tandis que les 35% restantes sont d’anciennes normes qu’il fallait réviser suite aux changements intervenus à la source», explique Abderrahim Taïbi, Directeur général de Imanor. En effet, il faut savoir que toutes les normes marocaines (NM) sont calquées sur des normes internationales qui en constituent les sources.

Dès lors, si ces dernières subissent des changements, les NM équivalentes doivent également être révisées, faute de quoi les consommateurs marocains seraient mal servis et les entreprises locales très vites dépassées par la concurrence internationale. Par ailleurs, s’il y a de nouvelles normes qui font leur apparition à l’international, les commissions de l’Imanor devront également suivre rapidement pour créer leurs équivalentes dans le Royaume.

 

Les normes révisées concernent en général les secteurs classiques

C’est donc suivant ces logiques qu’il y a de nouvelles normes et des normes révisées et homologuées chaque année. Ainsi, les anciennes normes révisées l’année dernière ont porté sur plusieurs domaines, dont les essais en laboratoire sur béton; adjuvants pour béton, mortier ou coulis; produits et systèmes pour la protection et la réparation de structures en béton; les appareils d’appui structuraux; les appareils d’appui en caoutchouc; les panneaux à base de bois; contreplaqué; produits de marquage routier, etc. Comme déjà signalé, les nouvelles normes homologuées l’année dernière ont concerné beaucoup plus de domaines, parmi  lesquels  on peut citer la sécurité de l’information, la cybersécurité et la protection de la vie privée; la compatibilité électromagnétique; les produits et denrées alimentaires; l’analyse sensorielle; l’acoustique; le développement durable au sein des communautés territoriales; la décarbonation et la préservation de la ressource en eau qui s’est faite très rare l’année dernière dans le Royaume à cause de la sècheresse.

Les normes sur la sécurité de l’information, la cybersécurité et la protection de la vie privée  visent, entre autres, à renforcer la loi 09-08 relative à la protection des données des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel. Elles rappellent que dans un monde dominé par les nouvelles technologies de l’information et de la communication, la protection des données à caractère personnel sur Internet n’est pas un luxe, mais une priorité. Les nouvelles normes portent sur les secteurs émergents S’agissant de la dernière nouvelle norme citée, à savoir celle relative à la préservation de l’eau, «elle porte sur un système de management pour une utilisation efficiente de l’eau, qui encourage le recours aux eaux usées et surtout incite à éviter le gaspillage, ce qui permet à la fois à l’entreprise de préserver l’environnement et de diminuer sa facture», précise Taïbi.

Et de signaler que «le Groupe OCP et la Cosumar se sont déjà lancés dans la certification à cette nouvelle norme». Concernant la norme relative à la décarbonation, «son objectif est d’uniformiser les bilans carbone, conformément aux princes d’exhaustivité, de transparence, de pertinence et non comme ce qui se fait actuellement dans le pays», est-il remarqué. Cette nouvelle norme vise ainsi à uniformiser la démarche à suivre par l’entreprise pour établir son bilan carbone, notamment en lui montrant comment calculer le carbone et comment déclarer son bilan carbone. Signalons que l’enjeu de la décarbonation est énorme. En effet, en plus de tenir l’engagement du pays qui vise à baisser ses émissions de gaz à effet de serre de 45,5% à l’horizon 2030, les exportateurs marocains vers l’Europe seront bientôt soumis au mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. C’est-à-dire qu’à partir d’avril prochain, seuls les produits décarbonés seront acceptés dans le marché commun européen. Cette nouvelle norme permet donc d’accompagner ces entreprises et à faire leur bilan carbone. C’est à cet effet que l’Imanor organise les 13 et 14 et les 16 et 17 février, des formations au profit de ses auditeurs en environnement et énergie avec l’appui d’experts internationaux. Des formations qui seront suivies, prochainement, par le lancement d’un label décarbonation. 

 

 

 

 

 

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