Selon le Conseil, le 3ᵉ trimestre de l’année 2024 a été marqué par une hausse du volume des importations totales en gasoil et essence de 10,8 %, pour s’établir à près de 1,70 million de tonnes, et par une baisse de la valeur y afférente d’environ -9,75 %, atteignant 14,03 MMDH en glissement annuel. Les neuf sociétés de distribution concernées par le reporting ont réalisé près de 84 % du volume et de la valeur du total de ces importations.

Les recettes fiscales (TIC et TVA) relatives à ces importations se sont élevées à près de 7,21 MMDH au titre de ce 3ᵉ trimestre de l’année 2024, contre 6,76 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 6,6 % et +454 millions de dirhams en valeur. Cette amélioration est induite par l’augmentation des recettes de la Taxe Intérieure de Consommation (environ +510 millions de dirhams), en raison de l’augmentation des volumes d’importation de ces deux carburants.

Concernant l’évolution des capacités de stockage du gasoil et de l’essence, il ressort que la capacité totale disponible à fin septembre 2024 s’élève à 1,56 millions de tonnes (88 % est relative au gasoil), en accroissement de près de 4,2 % par rapport au niveau relevé à la fin du 2ᵉ trimestre 2024. La capacité de stockage combinée des neuf sociétés concernées par le reporting s’établit à près de 1,27 millions de tonnes, soit 81,7 % de la capacité totale du marché.

S’agissant du segment de la distribution, le nombre d’opérateurs disposant de l’agrément provisoire de reprise en raffinerie de produits pétroliers liquides pour exercer l’activité de distribution est de 35 opérateurs, soit le même nombre constaté à la fin juin 2024.

Les ventes totales de gasoil et d’essence ont atteint près de 2,33 milliards de litres au titre du 3ᵉ trimestre de l’année 2024, en hausse de près de 4,8 % en glissement annuel. Les ventes réalisées durant cette période par les neuf sociétés concernées sont de l’ordre de 1,9 milliards de litres, soit 82 % des ventes totales du marché.

En termes d’analyse de corrélation entre la variation des cotations à l’international, des coûts d’achat et des prix de cession au niveau national, il a été relevé que le marché s’est caractérisé, durant ce 3ᵉ trimestre de l’année 2024, par une tendance baissière de ces trois variables, pour les deux carburants, avec des niveaux de variations distinctes.

Précisément, les cotations CIF ont enregistré, d’une part, une baisse similaire à celles des coûts d’achat pour le gasoil et, de l’autre part, une baisse relativement supérieure de 33 centimes par litre pour le cas de l’essence.

Aussi, les opérateurs ont répercuté la totalité des baisses des coûts d’achat sur leurs prix de cession dans le cas de l’essence. Cependant, dans le cas du gasoil, la baisse des prix de cession a été inférieure de 27 centimes par litre comparativement à celle des coûts d’achat et des cotations à l’international.

Au final, et pour ce qui est des niveaux de marges commerciales brutes, il se dégage que, les opérateurs ont réalisé au cours du 3ᵉ trimestre de l’année 2024 des marges brutes moyennes de près de 1,46 DH/L pour gasoil et 2 DH/L pour l’essence. Ces niveaux, bien que relativement supérieurs aux moyennes enregistrées au 2ᵉ trimestre de cette année (1,21 DH/L pour le gasoil et 1,79 DH/L pour l’essence), restent globalement alignés avec les proportions observées sur le 1er semestre de l’année 2024, qui s’établissent à près de 1,34 DH/L pour le gasoil et environ 1,93 DH/L pour l’essence, ce qui traduit et confirme une dynamique de compensation adoptée par les opérateurs du marché et correspond à un effet de rattrapage entre les périodes de l’année.