Le niveau de remplissage des barrages est en trend baissier. Au 18 août 2021, il a atteint 6,47 milliards de m3 soit un taux de remplissage de 41,8%. Au 1er mai 2021, le volume en eau stocké affichait un taux de 51,3%. Le recul des réserves constatées ces derniers mois laisse présager qu’il va perdurer dans les semaines à venir sous l’effet de la forte demande (agriculture, besoins domestiques et autres secteurs). Les vagues de chaleur record enregistrées pendant le mois d’août augmenteraient la vaporisation des eaux.
La plupart des barrages du nord du pays présentent une situation satisfaisante comme Al Wahda (66,7%) et Driss 1er (59,9%). D’autres grands barrages situés à partir d’Oum Rabiï affichent des niveaux inquiétants comme Al Massira (10,3%), Bin El Ouidane (24%) et Abdelmoumen 11,2%.
Ces ouvrages ont été fortement impactés par les deux précédentes années de sécheresse.
En vu de ces éléments , faut-il s’inquiéter pour la prochaine saison agricole ?
Interrogés à ce sujet, les professionnels du domaine sont catégoriques : tout dépend des pluies d’automne. Si elles tardent à venir ou si leur niveau est en deçà de la moyenne, il est fort probable que la situation deviendra critique. Le risque de rationalisation des eaux de l’irrigation n’est pas à écarter tout comme les coupures d’eau dans certaines villes notamment Agadir.
Le Maroc devrait accélérer son programme de construction de nouveaux barrages et aussi des stations de dessalement d’eau de mer.
Pour rappel, le gouvernement a annoncé la construction de 5 grands barrages en 2021 d’une capacité totale de 525 millions de m3. Ces projets entrent dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation portant sur la période 2020-2027. Il aspire à augmenter la capacité totale des barrages à 27 milliards de m3.