D’un mois à l’autre, les statistiques de l’Office des changes relatives au commerce extérieure se suivent et se ressemblent : le déficit de la balance commerciale se creuse inexorablement. Il était de 40 milliards de DH à fin avril 2017, il passe à 49,3 milliards de DH à fin mai 2017, soit une aggravation de 22%. Le taux de couverture ressort à 74,9% au lieu de 77,6% une année auparavant.
Les importations de biens et services continuent de croitre à un rythme presque deux fois supérieur à celui des exportations (+9,1% contre seulement +5,3%).
La hausse des importations est toujours tirée par les achats de produits énergétiques. De janvier à mai 2017, les achats de gas-oils, de fuel-oils et de gaz de pétrole, accumulent 28,17 milliards de DH, en hausse de 42,3% par rapport à la même période de l’année dernière. La facture énergétique pèse de plus en plus dans le total des importations avec 15,4% (11,8% un an auparavant).
Les importations de biens d’équipement (machines, pompes, appareils divers,…) ralentissent légèrement. Elles totalisent tout de même 47,6 milliards de DH, en hausse de 6,4%.
La facture céréalière est par contre en net recul, grâce à la bonne récolte céréalière. Les achats de produits céréaliers reculent à 8 milliards de DH contre 9,5 milliards de DH MDH, soit -16,2% Cette évolution est imputable à la régression des importations de blé (-962 millions de DH) et d’orge (-831 millions de DH).
Les exportations de biens et services atteignent à fin mai 2017 147 milliards de DH, en progression de 5,3% sur une année glissante. L’ensemble des postes exportateurs sont en progression : +8,5% pour les phosphates, +7% pour l’agriculture et l’agro-alimentaire, +1,7% pour l’automobile, +9% pour l’aéronautique, +7,4% pour l’industrie pharmaceutique. Notons qu’avec un total de 24,39 milliards de DH À fin mai 2017, les exportations du secteur agriculture et agroalimentaire atteignent leur plus haut niveau sur les cinq dernières années.
Mais cela reste insuffisant pour combler les importations.