Amica: «L’industrie automobile nationale a conforté sa position mondiale»

Amica: «L’industrie automobile nationale a conforté sa position mondiale»

La fi lière n’a cessé de se développer au fil des ans. Tous les indicateurs affichent des niveaux de progression très satisfaisants.

Le point avec Hakim Abdelmoumen, président de l’Association marocaine pour l’industrie et la construction de l’automobile (Amica).

Finances News Hebdo : L’automobile se développe à un rythme soutenu. Comment se présentent les perspectives d’avenir du secteur ?

Hakim Abdelmoumen : L’automobile se situe parmi les filières qui ont donné un nouvel élan à l’industrie nationale. Il y a une décennie, personne ne pouvait imaginer les réalisations actuelles du secteur. Tous les objectifs fixés ont été atteints, voire dépassés en termes de nombre de véhicules produits, de taux d’intégration, d’investissements, d’exportations, d’emplois créés ou de sourcing. Bien que le marché mondial de l’automobile soit en berne, réduisant drastiquement la production, le Maroc maintient toujours le rythme et séduit davantage d’investisseurs. Il ne fait que conforter sa position à l’international et développer sa compétitivité.

F. N. H. : Comment jugez-vous la politique des écosystèmes développés autour de l’automobile ?

H. A. : La politique des écosystèmes a donné de bons résultats et permet aux investisseurs et aux constructeurs d’avoir une bonne visibilité. Le regroupement des acteurs et des métiers a été fait dans l’optique d’éclairer les pouvoirs publics sur les besoins et les problématiques spécifiques du secteur et des différentes branches, entre autres, en termes de formation et de besoins de sous-traitance. Il est question de mener d’une façon collective la réflexion sur les éléments susceptibles d’améliorer leur compétitivité. Les écosystèmes ont contribué à améliorer le taux d’intégration en attirant de nouveaux opérateurs ou des activités inexistantes au Maroc par l’implantation de grands constructeurs comme Renault et PSA.

F. N. H. : Le taux d’intégration est actuellement à 65%. Quelles sont vos prévisions pour les années à venir ?

H. A. : L’industrie automobile nationale est positionnée pour aller de l’avant et améliorer ses performances pour augmenter le taux d’intégration en toute confiance. L’activité a renforcé les filières existantes et devrait développer de nouvelles filières. Le secteur gagne non seulement en termes de volume ou de valeur de production, mais également au niveau de la compétitivité. Le Maroc fabrique actuellement des produits qui étaient auparavant importés.

F. N. H. : L’industrie automobile mondiale est en pleine transition vers le segment des voitures vertes. La plateforme marocaine est-elle préparée pour cela ?

H. A. : La filière automobile marocaine est en train de migrer progressivement vers cette mobilité. Elle a toutes les conditions nécessaires pour réussir ce défi. De grands équipementiers de renom provenant de différents pays sont intéressés pour investir au Maroc et accompagner cette transition. D’autres sont déjà implantés dans le Royaume et veulent étendre leurs sites ou les reconfigurer pour les adapter aux nouveaux besoins du secteur. Les deux constructeurs automobiles présents au Royaume (Renault et PSA) ont annoncé l’installation de chaînes de montage pour produire ce genre de véhicules. Pour PSA, l’usine de Kénitra produit déjà Citroën AMI et Opel Rocks-e. Celle de Renault Tanger devrait monter Dacia Jogger hybride, et une chaîne de montage sera dédiée exclusivement à Mobilize Duo, un véhicule 100% électrique. Le Maroc est bien parti pour se positionner dans ce créneau.

 

 

 

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